Enfin une réaction du gouvernement face aux perturbations de la connexion internet en Guinée. Depuis une semaine, le réseau est sérieusement perturbé, tandis que les réseaux sociaux, eux, sont complètement bloqués. Pour accéder à ces plateformes sur le territoire guinéen, il faut absolument faire recours à un VPN. Interrogé sur ce sujet lors du briefing du Conseil des ministres de ce jeudi 30 novembre, le porte-parole du gouvernement a apporté une drôle de réponse.
« L’internet n’est pas un droit », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo, avant de démentir toute coupure d’internet dans le pays. « Ce n’est pas coupé, ça marche. S’il y a des dysfonctionnements, il y en a. Notre pays n’est relié que par un seul câble sous-marin. Ça, on ne va pas le répéter chaque fois qu’il y a des problèmes. Il faut assumer certaines positions », a dit le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Économie Numérique, visiblement offusqué par les réactions autour de cette situation. Le porte-parole du gouvernement déplore particulièrement les réactions faisant état d’une nouvelle atteinte à la liberté de la presse en Guinée.
« Chaque fois qu’il y a un journaliste interpellé ou questionné, on brandit la liberté de la presse. C’est bien parce que c’est une liberté qui est importante dans la démocratie, même quand c’est un pays qui est en construction. Mais cette liberté concerne aussi la responsabilité. L’un ne va pas sans l’autre. On ne peut pas revendiquer la liberté d’expression sans assumer la responsabilité qui va avec. En longueur de journée, quand un citoyen est inculpé par la justice, la plupart des médias font le procès dans leur studio, c’est un outrage. Quand quelqu’un est inculpé, il est présumé innocent, on ne commente pas ça. Ce n’est pas le rôle de la presse de juger la justice. L’information judiciaire est encadrée », a dit Ousmane Gaoual Diallo.
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