Trois pays se sont retirés de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il s’agit du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Ces Etats reprochent à l’institution sous-régionale de ne les avoir pas aidés dans la lutte contre le terrorisme. Pour l’écrivain guinéen Tierno Monénembo, pense que c’est une mauvaise décision.
« Quitter la CEDEAO pour aller où ? Les trois pays les plus pauvres de la CEDEAO. Il n’y a même pas d’eau. Sans les ports d’Abidjan, qu’est ce que le Burkina Faso ? Rien. Notre crise, nous Africains. Il n’y a pas longtemps que je réfléchis à ça. Nous avons souvent applaudi l’indépendance guinéenne. Je me demande maintenant, si cela ne fut pas un crime la Guinée et contre l’Afrique. C’est l’Indépendance guinéenne qui a balkanisé l’AOF. Parce que si on avait gardé cette ancienne AOF, on serait à plus de cents pays. Burkina, Mali, Niger, ce sont nos frères historiquement et génétiquement. Et maintenant, qu’est ce qu’ils vont faire tous les trois ensembles, sans la Guinée, sans le Sénégal, sans la Côte d’Ivoire, sans le Ghana, sans le Togo, sans le Bénin,sans les pays côtiers ? Pour faire quoi ? Pour aller se suicider ? Non seulement, ce sont des militaires, ils ne sont pas très avertis politiquement, historiquement. Mais aussi ce sont des gosses. Ce sont des enfants. Surtout celui du Burkina Faso, il a trente quatre ans. Qu’est ce qu’ils font faire dans un monde comme celui-là ou si cynique où il y a les Français, les Russes, les Américains, les Israéliens, les Arabes ? Ils vont faire un boucher. C’est effrayant. C’est terrible. C’est désespérant », affirme la grande figure de la littérature africaine.
La rédaction de Guinee114.com
