(Tribune) Déjà exposé à un vilain scandale de sextape qui a écorché et son honneur et celui de l’État guinéen par ricochet, l’ancien Garde des Sceaux, Alphonse Charles Wright, au lieu de se faire oublier pendant ce mois de carême chrétien et de jeûne musulman, porte plainte pour diffamation contre un journaliste, garde en prison son ancienne aimante, la journaliste Aminata Conté, fait écrire dans les médias des articles décousus à propos d’un inutile Procès-Verbal de passation de service entre lui et le ministre de la Justice entrant, Yaya Kairaba Kaba.
A l’analyse, l’on voit un Charles Wright plus agité que quand il était en fonction et bénéficiait de la toute-puissance de l’État pour écraser magistrats, avocats et journalistes. Ce comportement traduit dans les faits une crise démentielle consécutive à la perte du poste de ministre, et pourrait occasionner des conséquences pour sa santé si ses proches n’y prennent garde. Au besoin il faudrait l’interner dans une des psychiatries de la place, celle de Donka par exemple. En tout cas, on ne comprend nullement ce qui fait courir l’ancien ministre.
Il insiste pour signer, et lui et son remplaçant, un Procès-Verbal de passation des services administratif et financier, qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Et monsieur Wright insiste ou plutôt fait écrire par tierce personne dans les médias que partout dans les ministères les PV de passation sont signés convenablement dans leurs volets administratifs et financiers et qu’il faudrait que le ministre entrant et lui signent ce PV dans tous ces aspects.
Ce que finalement Charles Wright ignore, c’est que les PV ne sont pas signés sur tous leurs aspects lors des passations de service, ni automatiquement après. Qu’ils s’informent auprès des anciens ministres du Général Lansana Conté et du Professeur Alpha Condé qui sont encore là et qui pourraient éclairer sa lanterne. Même sans interroger ces anciens ministres, la logique et le bon sens voudraient qu’un nouveau ministre ne signe pas les aspects administratifs et financiers d’un document dont il n’a pas enquêté et vérifier la régularité.
En d’autres termes, le nouveau ministre peut bien attendre l’avis de la Cour des comptes ou d’une autre structure appropriée avant d’accepter de coordonner leurs deux signatures. Mais quel diable agite et pousse cet ancien ministre qui, dans des divagations, s’en prend à tout le monde, le secrétaire général du Gouvernement, le ministre directeur du cabinet présidentiel, Djiba Diakité, qu’il mêle dans ses errements de Procès-Verbal. Mais qu’est-ce que le ministre directeur de cabinet de la Présidence, Djiba Diakité, a à voir dans une histoire loufoque de PV entre deux ministres ?
Ridicule ! Le ministre directeur de cabinet de la Présidence a plus sérieux à faire que de se rabaisser à une histoire de paperasses et de bisbilles entretenus par quelqu’un qui semble avoir de solides problèmes avec la raison.
A cette allure, l’on ne serait pas étonné qu’il cite le Général Mamadi Doumbouya dans son affaire de PV, et peut-être même le Pape François lui-même. C’est le ministre Djiba Diakité qui a dû avoir un sourire en coin en voyant son nom mêlé au passage à une ridicule histoire de PV sans dire son rôle dans ce capharnaüm.
Alphonse Charles Wright gagnerait à se calmer. Après la fonction de ministre, il y a également autre chose. Il n’est pas né ministre, il ne mourra pas ministre, plusieurs options s’offrent à l’homme dans la vie.
Que Dieu l’assiste !
Ousmane Diakité