Le Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) a tenu ce samedi, 04 mai 2024, son assemblée générale hebdomadaire à Conakry. C’est Maître Mohamed Traoré, conseiller au CNT, qui a animé une conférence sur le thème : « Quelle constitution pour la Guinée ? ». L’avocat a préféré orienter le débat vers la problématique qui consiste à savoir pourquoi les textes ne sont pas appliqués. Dans son intervention, l’ancien bâtonnier a laissé entendre que quelle que soit la constitution dont la Guinée se dotera, tant que ses dispositions ne seront pas respectées, elle ne servira à rien.
« D’une manière générale, la Guinée n’a pas un problème de textes. Nous avons de très bons textes dans pratiquement tous les domaines. La question qui se pose maintenant est de savoir pourquoi ces textes ne sont pas appliqués ? Et c’ est pourquoi j’ai préféré orienté le débat dans ce sens.
En ce qui concerne la constitution, quelle que soit la constitution dont la Guinée va se doter tant que les dispositions de cette constitution-là ne seront pas respectées elle ne servira à rien. Je prends un exemple. En 2010, on avait une constitution qui avait quand-même pu à travers ses dispositions régler beaucoup de questions mêmes. Mais malheureusement en 2020 le non respect d’une des dispositions fondamentales de cette constitution nous a mené dans la situation présente. C’est vous dire encore une fois, le fait d’élaborer une constitution, le fait d’élaborer un texte est une chose mais le respect de cette constitution, le respect de ce texte-là en est une autre. C’est pourquoi il nous appartient à nous citoyens de comprendre non seulement les textes qui nous régissent et de nous engager dans le combat pour le respect de ces textes-là. Parce qu’ils sont faits dans l’intérêt du pays. Donc, ces textes-là nous devons faire en sorte qu’ils soient respectés non seulement par les gouvernants mais par nous-mêmes« , a expliqué maître Mohamed Traoré.
L’ancien bâtonnier a également donné son avis sur le pouvoir exécutif. Pour lui, il faut faire en sorte que tous les pouvoirs ne soient pas concentrés entre les mains du président de la République.
« Quel que soit le type d’exécutif qu’on va retenir, l’essentiel ou la question fondamentale qui se pose, c’est la question de la toute puissance du Président de la République dans notre système. Nous avons un système dans lequel on dit souvent d’ailleurs que le président est la clé de voûte des institutions de la République. Il y a beaucoup de pouvoirs qui sont concentrés entre les mains d’une seule personne. ce que le président ne soit pas dépouillé de ses pouvoirs mais quand-même qu’il n’ait pas tous les pouvoirs », a remarqué ce conseiller au CNT.
Mamadou Macka Diallo
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