En retraite à Forécariah, des personnes ressources et les conseillers juridiques des entités relevant du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat se penchent sur la rédaction et l’adoption des textes d’application de huit (8) avant-projets de lois. Des instruments juridiques destinés à règlementer et à réguler les secteurs de la culture et du tourisme. Le ministre Moussa Moise Sylla a procédé ce vendredi, 10 mai 2024, au lancement officiel dédits travaux. Une étape cruciale dans la quête du ministère d’un arsenal juridique complet pour mieux organiser les secteurs concernés et faire d’eux des leviers de développement.
Au cours de cette retraite de Forécariah, une vingtaine de cadres chevronnés, avec des personnes ressources, élaborent et adoptent des dizaines de projets de décrets, projets d’arrêtés conjoints et de projets d’arrêtés unilatéraux, tous des textes d’application de huit (8) avant-projets de lois dont sept (7) dans le domaine de la culture et un dans le secteur du tourisme. Il s’agit des avant-projets de loi portant code du tourisme en République de Guinée, réglementation de la filière du livre en République de Guinée, réglementation des percussions et danse traditionnelles en République de Guinée, réglementation des spectacles vivants en République de Guinée, règlementation de la vidéo, la photo et du cinéma en République de Guinée, financement des activités culturelle et l’avant-projet de loi portant statut de l’artiste et des professionnels de la culture.
Le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, a particulièrement insisté sur les enjeux de ces travaux, lui qui entend doter ce ministère d’instruments juridiques dénudés de tout amalgame et favorisant une véritable transformation des secteurs concernés pour le grand bonheur de l’Etat et des autres acteurs.
«Les textes juridiques ont pour première vocation d’éloigner de celui qui les interprète et de ceux à qui ils s’applique, le flou, le doute et l’ambiguïté. Ce que vous ferez ici permettra aux acteurs de la culture et le public d’être éclairé, d’être guidés, de savoir comment les actions se suivent et le rôle dévolu à chaque acteur parce que quand il n’y a pas de ligne tracée de façon formel on est dans un monde où chacun est emmené à faire le travail de l’autre, à dépasser les limites», a-t-il déclaré aux participants.
Pour le ministre Moussa Moise Sylla, et c’est une compréhension exacte de la chose, c’est minimaliste de continuer à penser que le ministère de la Culture et simplement un département de divertissement. «Ça va au-delà du divertissement, c’est une question d’entreprises culturelles, de société, c’est question même de devenir de notre Nation parce que de pays au monde sont assis sur des revenus du secteur de la culture et du tourisme», a mentionné le ministre.
En marge de la cérémonie de lancement, le conseiller juridique du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, a rassuré de l’implication de toutes les entités sous la tutelle du département. «Pour élaborer ces textes d’applications, nous avons voulu faire douze jours ici de retraite d’une équipe de vingt-deux (22) personnes composée de juristes qui sont des cadres du département mais aussi les conseillers juridiques de tous les EPEA relevant de notre ministère parce qu’il est question de la vie juridique de l’ensemble du ministère», a déclaré Moussa Fofana conseiller juridique du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat.
Après l’adoption de ces dizaines de textes d’applications, le ministre présentera les avant-projets de loi en conseil des ministres puis devant le Conseil national de transition (CNT). Au terme de cette procédure législative, il aura doté le département d’un ensemble de loi nécessaire aujourd’hui à l’édification d’un secteur culturel et un tourisme contribuant au développement du pays.
Thierno Amadou M’Bonet Camara