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Le procureur Sidiki Camara fond en larmes en évoquant le cas d’une victime: « Cette femme a été violée pendant une semaine, les yeux bandés et enchaînée

C’est une tristesse et une désolation profondes que l’on pouvait lire sur le visage de Sidiki Camara, l’un des substituts du procureur, lors de sa plaidoirie et de ses réquisitions dans le cadre du procès des événements du 28 septembre 2009.

Pendant son intervention, il n’a pas pu retenir ses larmes lorsqu’il a évoqué le cas d’une femme victime de viol au stade du 28 septembre 

<< Je souhaiterais que vous pensiez à une femme dont le cas n’a pas été évoqué ici, mais permettez-moi de parler un peu d’elle. C’est une femme que je vais nommer O.K. Elle a été victime. Cette femme, Monsieur le Président, quand il y a eu la manifestation, est venue ici. Son enfant n’avait que trois semaines. Elle a confié son enfant à sa voisine. L’enthousiasme et l’euphorie qui régnaient au stade… Cette femme a été enlevée. Elle a été conduite, Monsieur le Président, dans un endroit que l’on ne peut toujours pas identifier. Cette femme, Monsieur le Président, a été violée perdant une semaine, les yeux bandés, enchaînée. Ces bourreaux, ces auteurs, partaient se soûler et revenaient violer ces femmes-là. Cet homme, Monsieur le Président, l’a retenue pendant une semaine. II est allé la jeter à Bambéto. Une bonne âme a recueilli cette femme pour l’emmener à Cosa. Elle est atteinte du sida. Son mari l’a renvoyée, ses parents l’ont renvoyée. Cette femme est dans la rue, Monsieur le Président. >> dit-il en fondant en larmes.

Affaire à suivre…

Tel: 627 51 44 41

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