Pendant sa plaidoirie à l’audience de ce mardi 28 mai 2024 devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry, maître Mohamed Abou Camara a lu un document rédigé par le capitaine Marcel Guilavogui dans lequel son client explique la chaîne de commandement militaire.
Cette lecture a poussé maître Abou Camara à plaider non coupable pour son client.
« Nous sommes devant l’histoire, je sais bien que vous êtes un homme de droit et que vous allez dire le droit tel qu’il est. On ne peut obtenir un poste de commandement qu’à travers un acte, une note ou un décret venant de la hiérarchie du commandement (…). Le capitaine Dadis n’a produit aucun document prouvant que Marcel Guilavogui avait un poste de commandement, même pas une petite note de service », a-t-il déclaré.
Par contre, ajoute-t-il, dans le même document de Marcel, « Monsieur Toumba, lui, avait été nommé par un décret comme aide de camp, précisant que ce poste n’est pas forcément un poste de chef militaire », a-t-il rappelé avant de conclure que « La torture ne se dit pas, elle se prouve ; le viol ne se présume pas, il se prouve ; l’assassinat ne se présume pas, il se prouve. Avez-vous une preuve ? » a-t-il demandé.
Aliou Diaguissa Sow
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