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Retrait des agréments des médias : Le DG d’Espace TV contredit le Premier ministre

Le 27 mai 2024, le Premier ministre Bah Oury, lors de la présentation de la politique générale de son gouvernement devant le Conseil National de la Transition (CNT), est revenu sur les raisons du retrait des agréments d’installation et d’exploitation de certains médias privés, notamment Espace TV et FM, Sweet FM, Djoma TV et FM, et FIM. Dans ses propos, Bah Oury a indiqué qu’il avait reçu tardivement la charte d’autorégulation mise en place par les patrons et organisations des médias.

Ce mardi 28 mai, le Directeur général d’Espace TV a tenu un point de presse au siège d’HADAFO Médias dans la commune de Matoto. Jacques Léwa Leno a souligné que le Premier ministre ne peut pas justifier une illégalité de cette manière. Il a apporté des précisions :

« Le Premier ministre semblait avoir dit, après la rencontre avec les patrons des médias, qu’il avait reçu carte blanche. Vous ne pouvez pas dire que vous avez reçu carte blanche, puis revenir en disant que la balle est dans le camp des associations de presse. Quand on dit que c’est une contrevérité, on va s’arrêter devant les gens pour dire qu’une mouche nous a piqués, pourtant c’est le cas. C’est une illégalité, vous ne pouvez pas justifier l’illégalité de cette façon. Et quoi qu’il fasse, le message qu’il veut faire passer devant l’opinion aura du mal à passer parce que tout le monde sait ce qui se passe. Depuis novembre 2023, nos médias sont brouillés. On a retiré nos chaînes des bouquets de diffusion pour nous empêcher d’atteindre notre public, qui est large et grand. Nous avons quand même continué avec les moyens qui restaient à notre disposition pour exister. Mais je crois qu’ils n’ont pas aimé le fait que nous nous soyons battus pour exister. Parce que nous avions promis que nous ne nous tairions pas et, ça, nous sommes fiers d’avoir tenu jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’ils viennent eux-mêmes détruire nos entreprises pour nous empêcher de nous exprimer. Ils sont allés d’illégalité en illégalité et cela doit être dit et entendu. C’est ce que je voulais exprimer en vous recevant. Et ne pas accepter que cette caricature qu’il a voulu faire de nous puisse exister. Je sais qu’une frange importante de l’opinion nationale n’est pas d’accord avec cela, mais il faut quand même le dire, il faut que ça vienne de notre bouche. Ce n’est pas vrai ce qu’il a voulu traduire à travers cette communication », a laissé entendre Jacques Léwa Leno.

Mamadou Macka Diallo  

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