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Cour suprême : deux décrets du Général Mamadi Doumbouya sont sur la table des magistrats

La situation devient de plus en plus compliquée pour le chef de l’État, le Général de Corps d’Armée Mamadi Doumbouya. Des acteurs socio-politiques suivent de près tous les actes posés par le président du CNRD. Après leurs critiques concernant le retard dans l’exécution des dix points inscrits pour le retour à l’ordre constitutionnel, ces acteurs socio-politiques, qui ne partagent pas certains des actes pris par l’homme du 5 septembre 2021, décident d’ouvrir un autre grief.

Il s’agit de deux décrets du président de la transition qui viennent d’être attaqués devant la Cour suprême de Guinée.

Tout d’abord, il s’agit du décret portant rebaptisation du nom « Aéroport international de Conakry-Gbessia » en « Aéroport international Ahmed Sékou Touré » en l’honneur du premier président guinéen, pris en décembre 2021. Ce décret a été attaqué devant la Cour suprême par l’Association des victimes du Camp Boiro, qui estime que la porte d’entrée de la Guinée ne mérite pas de porter le nom d’un personnage aussi « controversé ».

Ensuite, il s’agit du décret portant dissolution des conseils communaux, pris le 27 mars 2024 par le Général Mamadi Doumbouya. Cet autre décret a été attaqué devant la haute juridiction du pays par d’anciens conseillers communaux pour obtenir son annulation.

Ces différents recours juridictionnels vont-ils porter leurs fruits après l’échec des dénonciations et interpellations ? L’avenir nous édifiera. En tout cas, tous les yeux sont rivés sur cette haute juridiction du pays qui a déjà tenu une première audience jeudi dernier sur l’affaire portant rebaptisation de l’aéroport de Conakry avant de prononcer un renvoi.

Aboubacar Gomba Camara

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