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Les derniers mots du Général Sadiba à la barre : « Ce que Dieu a destiné pour chaque être humain arrivera »

Appelé à la barre pour son dernier mot après la fin des plaidoiries et réquisitions à l’audience de ce vendredi 14 juin 2024 devant le tribunal militaire, le Général Sadiba Koulibaly, poursuivi pour détention illégale d’armes de guerre et désertion à l’étranger, a plaidé pour la cause de six gardes avec lesquels il est jugé. Il a sollicité au tribunal de tenir compte de leur situation, soulignant : « Ces jeunes ont eu le malheur de se retrouver au mauvais lieu et au mauvais moment. »

Après avoir remercié toutes les parties impliquées dans l’enquête préliminaire, l’instruction préparatoire et le jugement, le Général Sadiba a demandé la libération de ses six gardes poursuivis au même titre que lui.

« J’aimerais que vous teniez compte de la situation des jeunes qui ont eu le malheur de se retrouver au mauvais lieu et au mauvais moment. S’ils n’étaient pas de service ce jour-là chez moi, ils ne seraient pas ici. Ils possèdent des armes comme tout autre militaire. Ils étaient carrément déployés chez moi sous l’ordre de leur hiérarchie. Les armes qu’ils ont, ils les ont été dotées régulièrement. Ce sont des gens qui sont prêts à servir la nation. Si aujourd’hui, ils encourent quelque chose, je ne voudrais pas qu’on donne un mauvais exemple. C’est pourquoi je plaide pour leur libération », a-t-il formulé.

Il a poursuivi : « En ce qui me concerne, je n’ai aucune rancune contre personne. Ce que Dieu a destiné pour chaque être humain arrivera. Au moment où je suis revenu en Guinée, si j’avais cherché à rencontrer directement Monsieur le Président, même s’il ne me faisait pas une largesse financière, il m’aurait remercié. Mais je n’ai pas voulu violer la hiérarchie, je suis resté derrière mon ministre pour respecter les procédures. Après, j’avais l’intention de rencontrer Monsieur le Président. Je suis venu pour répondre à la souffrance de mon personnel à Cuba. C’est Dieu qui a voulu que la chose se passe ainsi. Quelle que soit l’issue de cette affaire, je me remets à Dieu. Durant tout mon service, je n’ai jamais manqué de respect à un Chef. Je me soumettrai à votre décision, Monsieur le Président, mais je vous demande, en tant que père de famille que vous êtes, de tenir compte de la situation de ces gardes. Le cas de N’ganif Kourouma surtout, il n’a pas été arrêté le 4 juin. Lui, il a juste voulu me déposer à la présidence. C’est arrivé à la présidence qu’il a été arrêté. Mohamed Coumbassa, lui, était chez moi au mauvais moment. Mais c’est mon destin. On ne peut pas fuir son destin », a-t-il laissé entendre.

Aliou Diaguissa Sow

Tel: 627 51 44 41

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