Au cours d’un point de presse qu’il a animé ce lundi 22 juillet à Kankan, l’opérateur économique Mohamad Hamana Kourouma s’est montré tranchant en abordant les sujets sociopolitiques de la Guinée.
Parlant de la cherté de vie en Guinée marquée par une flambée des prix sur les denrées de grande consommation, il justifie ce phénomène de conséquences de la Guerre Israélo-palestinienne et la réduction drastique des exportations du riz par l’Inde, sans compter la Guerre Russo-ukrainienne ayant entrainé à son tour la flambée des prix des intrants agricoles. Selon l’opérateur économique, cette situation a contraint le CNRD à renoncer à ses impôts sur le riz pour qu’il accessible au Guinéen lambda. Sans quoi, selon lui, le prix du sac de riz importé aurait été plus élevé. A cela, il faut noter l’effort considérable dont ils ont fait montre dans le cadre du redressement du taux de change entre le franc guinéen et les devises étrangères.
A propos du retrait de licences de certains medias privés, Mohamed Hamana Kourouma estime que ces médias comme bien d’autres, au-delà du rôle capital qu’ils incarnent dans le pays, commettent souvent des erreurs d’appréciation puisqu’ils ont tendance à rendre le CNRD coupable de tous les disfonctionnements qui remontent jusqu’au premier régime en passant par ceux qui l’on précédé. « Je pense qu’il existe des choses à leur reprocher et des choses dont ils ne sont pas responsables. Mais, vouloir leur attribuer tous les manquements dans le pays relève carrément d’une erreur d’appréciation qui ne fera que conforter les détracteurs du régime.
Il faudrait qu’on accepte de se dire la vérité en face pour qu’ensemble, on puisse trouver une solution définitive à ce problème», dit-il.
S’agissant de la ruée des jeunes vers l’orpaillage artisanal, notre interlocuteur parle du manque d’opportunités d’un secteur privé affaibli. « L’orpaillage n’est pas un métier en soit mais plutôt une activité occasionnelle. Les mines ont causé assez de dégât sur notre système éducatif », dit-il, tout en suggérant aux décideurs le renforcement des capacités de production du secteur privé, afin d’absorber le taux de chômage galopant que connait actuellement notre pays.
Mamadi CISSE pour Guinee114