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Crise socio-politique : Marc Yombouno réagit à l’appel de l’archevêque de Conakry  

A l’occasion de la fête de l’assomption le 15 août dernier à Conakry, l’archevêque, s’est exprimé sur un pan de la situation socio-politique du pays. Monseigneur Vincent Koulibaly a invité les acteurs politiques et de la société civile à cesser les manifestations qui n’ont pas un objectif clair. A l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire du RPG ce samedi 17 août 2024 à Conakry, cette déclaration du religieux a été commenté par Marc Yombouno, membre du bureau politique de l’ancien parti au pouvoir.

« Lors de la fête de l’assomption le 15 août, l’archevêque a demandé à tous les acteurs socio-politiques de cesser les manifestations qui n’ont pas un objectif clair. Aujourd’hui beaucoup s’appesantent sur ça. Mais plus loin, il avait demandé aussi qu’il y ait un dialogue inclusif. Bien qu’il n’ait pas allé plus loin mais quand on se réfère de la déclaration qu’ils ont faite au gouvernement, ils ont dit dialogue inclusif voudrait dire, faire en sorte que ceux qui sont en exil soient là, ceux qui sont en prison soient libres pour que dans l’ensemble nous nous asseyons autour de la même table que les autorités pour discuter comment débloquer la situation et aller au retour à l’ordre constitutionnel dans la paix et dans la cohésion », a mentionné Marc Yombouno. 

Pour cet ancien ministre, il est bien de demander aux acteurs socio-politiques de cesser les manifestations mais il martèle toutefois qu’aucune manifestation n’a pour objectif de détruire. Selon lui, il faudrait que les religieux essayent de raisonner les autorités.

« C’est bien d’appeler à la cessation des manifestations mais aucune manifestation n’a un objectif pour détruire ou bien pour faire du mal. La manifestation comme le soulignent les textes de lois, c’est pour dénoncer, réagir contre une situation, démontrer sa préoccupation à ce qui se passe. Il y a des circonstances qui conduisent de part et d’autre à des violences, on ne souhaite pas. Mais il faudrait que les religieux essayent d’amener les autorités à ne pas faire des actes qui conduisent aux manifestations. Il y a des préoccupations que les forces vives ont mis sur la place publique. Elles ont dénoncé un certain nombre de choses dont la libération et la cessation des poursuites judiciaires contre les acteurs socio-politiques, la remise des agréments des médias, le pouvoir d’achat du citoyen et le cas de ces jeunes qui sont portés disparus (Billo Bah et Oumar Sylla alias Fonikè menguè). Je pense que ce n’est pas de la mer à boire quand il y a vraiment de la compréhension et l’utilité d’aller dans le sens de la paix. Si tout le monde comprend ça, ça peut nous éviter beaucoup de choses. Donc, ce que l’archevêque a dit, les Forces Vives prennent avec beaucoup d’attention. Mais nous lui demandons de faire en sorte avec l’ensemble des religieux de toute confession qu’ils puissent aller plus loin et à tous les niveaux pas seulement du côté des forces sociales mais du côté des autorités. Les amener à appliquer ce qui est normal pour la vie d’une nation », a-t-il souligné avant d’ajouter « qu’un religieux ne doit pas avoir peur, il n’a que Dieu comme boussole, c’est tout ».

Mamadou Macka Diallo

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