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Nouvelle constitution : l’ancien parti au pouvoir porte un regard critique sur l’avant-projet

L’avant-projet de la nouvelle constitution, présenté par le Conseil National de la Transition (CNT) de Guinée, suscite des divisions profondes au sein de la classe socio-politique. Les Forces Vives de Guinée (FVG), dont fait partie le RPG Arc-en-ciel, ont fermement rejeté ce texte. Lors de l’assemblée générale du RPG Arc-en-ciel, tenue samedi dernier à Gbessia, ce sujet a été abordé, bien que la position du parti sur l’avant-projet soit déjà claire. Marc Youmbouno, ancien ministre du Commerce, a critiqué les actions du CNT, qu’il accuse de dilapider du temps et des ressources.

« Vous savez que les Forces Vives dans son entièreté a rejeté cet avant-projet, le moment venu vous aurez les argumentaires de ce choix. Mais ce que nous regrettons, c’est que pour une constitution les assises, les concertations, les symposiums, les foras,…. à quand ça va finir pour avoir un projet maintenant à distribuer aux partis politiques, à la population pour analyse? Et pour la première fois nous voyons dans un projet de constitution, l’institution qui représente l’assemblée appelle le premier ministre et le gouvernement à discuter au sein de l’assemblée. Ce n’est pas réglementaire.  C’est une proposition qui vient de l’assemblée. Quand vous finissez, vous envoyez au gouvernement, le gouvernement avec ses techniciens analysent et envoient au président. Mais si c’est le gouvernement qui vient au niveau législatif pour recevoir des enseignements, discuter, on ne sait plus ce qui se passe. Une stratégie qui consiste à jouer sur le temps et de création de dépenses. Parce que si vous faites le résultat de tout ce qui est entré dans cet avant-projet de la nouvelle constitution-là, on aurait fini depuis longtemps. Dans beaucoup de pays c’est une petite équipe de spécialistes qui fait ça. Nous, 81 personnes, trois ans jusqu’à présent on continue à étaler des rencontres, des assises et après je ne sais pas s’ils vont faire encore le tour du pays », a dénoncé Marc Youmbouno. 

Pour lui, toutes ces démarches du CNT ne doivent pas justifier le retard du retour à l’ordre constitutionnel prévu le 31 décembre 2024.

Mamadou Macka Diallo 

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