Le vendredi dernier, le corps sans vie de Catherine Bilivogui, élève de 22 ans en terminale sciences expérimentales, a été découvert dans une décharge de Dornerya, un district de Kaliakory, situé dans la commune rurale de Damakania. Au cours de l’enquête menée par les officiers de la police judiciaire, Mamadou Hady Diallo, un diplômé sans emploi, et Abdoul Aziz Boiro, un laborantin stagiaire au centre de santé de Bibane, ont été arrêtés par la gendarmerie et présentés à la presse ce mercredi 21 août 2024. Selon le lieutenant André Kekoura Tinguiano, commandant de la Brigade de Recherche de la gendarmerie de Kindia, les deux jeunes hommes ont respectivement avoué les faits d’assassinat et de complicité, tout en fournissant des précisions sur leur rôle dans ce drame.
« Il s’agit d’une fille âgée de 22 ans, célibataire sans enfant, élève de la terminale sciences expérimentales. Au cours des enquêtes, les Sieurs Mamadou Hady Diallo et Abdoul Aziz Boiro ici présents ont été interpellés, auditionnés et placés en garde à vue respectivement pour assassinat et complicité prévus et punis par les articles 208, 209, 19 et 20 du code pénal. Dès après cette présentation, ils seront conduits par devant Monsieur le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kindia où ils répondront de leurs actes. Les autres complices encore dans la nature sont activement recherchés et leur interpellation feront l’objet d’un procès verbale aditif », a mentionné Lieutenant André Kekoura Tinguiano.
« Pour mener efficacement la lutte déclenchée contre le grand banditisme par les autorités de Kindia à travers ses forces de défense et de sécurité, nous demandons la collaboration de la population. Une fois encore le 125 est le numéro vert de la région gendarmerie de Kindia. Il est mis à la disposition de la population pour nous informer nuit et jour de tout fait inhabituel constaté dans leurs localités respectives », a-t-il indiqué.
Présent à cette occasion, le commandant de la première région militaire de Kindia, Mamadi Condé invite tout d’abord les pères de familles de jouer leurs rôles dans l’éducation des enfants. Il a aussi rassuré que les forces de défense et de sécurité ne vont jamais baisser les bras dans la lutte contre la criminalité.
« C’est le lieu de remercier l’ensemble des forces de défense et de sécurité de la région particulièrement la BR qui réellement fait son travail. Alors, les deux jeunes que vous voyez arrêter si vous avez vu leurs âges, c’est de 21 ans et 19 ans, c’est dommage et la fille qui a été tuée n’a que 22 ans, élève en terminale. Très sincèrement, les pères de familles aujourd’hui doivent encore œuvrer parce que nous avons laissé les enfants pour contre, ça ne peut aller comme ça. Le CNRD est en train de se battre pour la protection des personnes et leurs biens mais il revient aux pères de familles d’œuvrer parce que tout commence à la maison. La fille qui a été tuée, qu’est-ce qu’elle serait devenue demain ? personne ne le savait et pourquoi lui ôter la vie ? Donc, très sincèrement c’est inquiétant. Il faudrait que la population vienne aussi en appui aux forces de défense et de sécurité. C’est un travail qui est relancé, on ne va jamais baisser les bras », a martelé Colonel Mamadi Condé, commandant de la première région militaire de Kindia.
Mamadou Hady Diallo qui est à mobilité réduite explique les circonstances de la mort de sa petite amie, Catherine Bilivogui et regrette cet état de fait.
« On s’est bagarré jusqu’à ce qu’elle ait rendu l’âme, c’était ma petite amie. Ce n’était pas dans mon intention de le faire. Je regrette le fait qu’elle soit morte dans mes mains », a réagi Mamadou Hady Diallo.
Pour sa part, Abdoul Aziz Boiro a apporté des détails. Il a reconnu devant les journalistes que l’acte s’est passé dans sa chambre mais il n’est pas le bourreau.
« A 16 heures, il a appelé sa copine, elle est venue nous trouver dans ma chambre. Après avoir fini de manger je lui ai laissé avec la fille, il a fermé la porte. Je suis allé derrière la cour, quelques temps après il a ouvert la porte et il est sorti derrière la cour en regardant les passants, je lui demandé ce qui ne va pas, il m’a dit rien, qu’il regarde les passants. Il est repartit dans la cour. Moi je suis là parce que l’assassinat a eu lieu dans ma chambre », a souligné Abdoul Aziz Boiro.
Mamadou Macka Diallo
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