Le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) a animé une conférence de presse ce mercredi, 28 août 2024 à la maison des journalistes sise à la Minière dans la commune de Dixinn. Le coordinateur du FFSG et quelques membres ont exposé devant les journalistes sur les différents points de revendications des Forces Vives dont leur plateforme est partie prenante. C’est notamment la libération des responsables du FNDC, l’arrêt des harcèlements politico-judiciaires, le rétablissement des médias dont les licences ont été retirées, la violation des droits humains et le retour diligent à l’ordre constitutionnel. En réponse à une question d’un journaliste sur la position de l’union sacrée sur la manifestation des FVG prévue le 05 septembre prochain, Le coordinateur du FFSG a fait savoir que l’union sacrée est un processus inachevé donc elle n’existe même pas.
« Nous soutenons la diversité d’opinions, nous respectons chaque Guinéen dans ses prises de position. Mais où est la sacralisation de cette union ? Est-ce qu’une union sacrée existerait ? Ou bien c’est un processus inachevé ? De rassemblement large des acteurs socio-politiques du pays pour faire face à la situation, je pense connaissant très bien la situation, c’est beaucoup plus un processus inachevé pour des raisons que je vais dire. Il y a eu trois raisons évoquées : il y a eu des événements qui sont passés. Notamment la nomination du premier ministre chef du gouvernement, la nomination de son gouvernement, la nomination des délégations spéciales. Je crois des compatriotes se sont sentis vexés. Ils ont pensé que les accords qu’ils ont eu avec le gouvernement à l’issue du séminaire qui s’est passé en fin d’année 2023 appelé dialogue inter guinéen, ils sont venus vers les Forces Vives qui ont gardé la constance. Qui a eu la lecture réelle en tirant les leçons du soutien aveugle qu’on a eu à faire à la prise du pouvoir du CNRD. Quand ces compatriotes sont venus au sein des forces vives, il y a eu trois tendances: une première tendance a dit : je pense qu’on n’a pas besoin de créer perpétuellement. Si nos compatriotes, chose qui relève de l’utopie du rêve pensent qu’ils ne croient plus comme ils le disent dans le discours: ils ont été trahis, abandonnés pourquoi n’allons nous pas les juger à la tâche. S’ils définissent des actions, des stratégies qui vont dans le sens du contenu du discours qu’ils sont venus nous vendre en disant qu’ils veulent nous ralier pour qu’on fasse bloc commun, on saura. Je pense que nous, on était quand-même de cette catégorie », a expliqué Abdoul Sakho tout en invitant les acteurs politiques réunis au sein de cette union de s’assumer. Il précise aussi que les FVG ne sont pas membres (de l’union sacrée) qu’elles ont des préoccupations claires et précises.
« J’aurai aimé que les compatriotes s’assument au lieu de s’accrocher à un contenu pour dire union sacrée. Et quand on parle de Forces Vives en Guinée, on parle de cocktails de la société civile (ONG, mouvements syndicaux et autres) d’un côté et de l’autre les politiques. L’union sacrée, je voulais qu’on nous dise quelle est l’entité sociale qui se trouve dedans ? C’est pour vous dire, ça fait mal. Si nous sommes devenus symboles de reniement de soit, symboles de jalousie qui veut dire recule tu as beaucoup mangé je vais bouffer moi aussi. Si nous sommes devenus symboles de laxisme qui consiste à dire à gauche et se retrouver à droite dans les faits , c’est extrêmement grave. Une fois encore, les Forces Vives ne font pas partis de ce qu’on appelle union sacrée. Certes, dans l’esprit d’indépendance, les gens ont le libre choix de prendre part à l’atelier du CNT ou pas. Mais une fois encore, les lignes des Forces Vives sont claires et précises: c’est la libération de nos camarades qui pour nous ont été kidnappés et non disparus. C’est pourquoi à l’entame nous avons posé la question où sont ils? La question est posée à l’État. L’autre niveau, nous avons parlé de la justice politique et les harcèlements. Nos familles n’arrêtent pas de recevoir des appels pour dire : dites à vos gars de se taire on est dans un regime d’exception. Dans des cérémonies, nos proches sont perpétuellement interpellés par des rumeurs du genre comme si nous sommes dans un État de non droit. Ces menaces, nous les recevons mais nous avons fait un choix, notre pays avant tout », a-t-il martelé.
Mamadou Macka Diallo
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