Lors de son assemblée générale extraordinaire du 14 septembre 2024, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu une réunion au siège national, présidée par le responsable des fédérations du parti à l’intérieur. Cellou Dalein Diallo, en visioconférence depuis l’étranger, a remercié la section motarde pour son engagement et a profité de l’occasion pour dénoncer les dérives du pouvoir militaire.
« Mamadi Doumbouya veut se présenter, il n’y a pas de doute. Donc la junte on le savait, il ne veut pas organiser les élections. Nous avons douté et dénoncé à plusieurs reprises. Nous avons même organisé des manifestations pour exiger l’organisation avant le 31 décembre 2024 des élections. Dès le départ on a senti qu’il n’y a aucune volonté de la part de cette junte qui tient à confisquer le pouvoir peut-être définitivement » dit-il
Dans la même logique, l’ancien chef de file de l’opposition ajoute:
« Alors, le choix est devenu simple parce que les masques sont tombés. Aujourd’hui, ils veulent confisquer le pouvoir avant ou sans élection, cette junte là veut garder le pouvoir, priver le peuple de Guinée le droit de choisir ses dirigeants. À l’UFDG on s’est battu de longues années pour l’instauration de la démocratie et l’état de droit,(…)., affirme t-il avant de continuer
« Nous sommes convaincus que le peuple de Guinée a besoin de vivre dans une société régie par des règles et des principes de la démocratie et de l’état de droit. Les Guineens veulent jouir des libertés fondamentales, libertés d’associations, libertés de réunions, libertés de manifestations, libertés de la presse. Nous ne pouvons pas tolérer que les droits et libertés des citoyens soient confisqués par une junte qui n’a aucune légitimité et qui a décidé tout simplement de nier tous ses engagements. Dans toutes nos communautés, nos sociétés traditionnelles le respect de la parole donnée, du serment est sacrée. Quelqu’un, jure sur le coran devant Dieu et les hommes qu’il ne sera pas candidat aux élections ni lui ni ses collaborateurs de la transition, ni les membres du gouvernement, les membres du CNT, trouve aujourd’hui les moyens de violer le serment de ces engagements. Aujourd’hui il y’a des Guinéens qui vont soutenir ça, la parole donnée est sacrée dans nos sociétés. Nous devons exiger par tous les moyens le respect de la charte et le retour à l’ordre constitutionnel et la non candidature des membres du CNRD, du Gouvernement et du CNT. Ils sont nombreux des leaders d’opinion qui vont aller soutenir la trahison des serments, de la parole donnée parce que vous savez ils ont mis en place un budget colossal pour l’achat des consciences des leaders politiques, des acteurs de la société civile, des leaders religieux, des journalistes et patrons de presse. Il y en a qui vont céder à l’intimidation et à la répression, mais ça ce n’est pas l’UFDG… nous savons que tout cela n’ira pas loin, la volonté du peuple va s’instaurer », a-t-il laissé entendre
Aliou Diaguissa Sow
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