L’affaire du procès du 28 septembre continue de susciter de nombreux rebondissements. Deux mois après le verdict final du tribunal de première instance de Dixinn, les victimes, regroupées au sein des organisations OGDH, AVIPA et FIDH, se sont exprimées lors d’une conférence de presse le 28 septembre dernier. Me Alpha Amadou DS Bah, l’un de leurs avocats, a souligné que le jugement rendu n’a pas été entièrement exécuté en ce qui concerne l’indemnisation des victimes.
« Je voudrais vous annoncer qu’effectivement, ce jugement que nous avons salué, et contre lequel nous avons relevé un appel partiel, parce qu’il faudrait donner les informations claires. Les raisons sont nombreuses, mais principalement, elles concernent certaines victimes qui ont été omises dans le jugement. Nous savons que cette omission pourrait être réparée en appel. Vous avez certainement compris le dispositif du jugement qui a été rendu, que l’Etat n’a pas été condamné comme garant de réparation. Et ça, c’est fondamental, pourquoi ? Parce que, la plupart des personnes qui ont été condamnées, n’ont pas les moyens suffisants pour pouvoir réparer le préjudice qui a été causé. Nous avons entendu plusieurs milliards qui ont été accordés aux victimes. Aujourd’hui, nous n’avons pas la possibilité à travers ce simple jugement de recouvrer ces montants à travers les biens des condamnés. Et, si nous ne pouvons pas recouvrir ces montants, il va falloir que l’Etat prenne la responsabilité d’indemniser à la place des accusés »,a-t-il souligné avant d’ajouter
« Ensuite, les fosses communes n’ont pas été identifiées. Même si on est satisfait de façon globale pour le jugement qui a été rendu, mais c’est un point sur lequel, il va falloir que la cour d’appel revienne afin qu’on puisse localiser les fosses communes » conclut-il
Aliou Diaguissa Sow
Tel: 627 51 44 41