La Guinée fait face à une situation alarmante, marquée par une insécurité croissante qui plonge les citoyens dans l’angoisse. Depuis plusieurs mois, de nombreux Guinéens subissent des actes d’intimidation, d’arrestation arbitraire, d’enlèvements et de kidnappings, souvent orchestrés par des inconnus. Ce climat de peur s’installe progressivement, particulièrement au cœur de la capitale, Conakry.
Ces événements soulèvent des interrogations cruciales : s’agit-il d’un sabotage orchestré par des individus mal intentionnés visant à ternir l’image du pays sous le régime du CNRD ? Ou bien révélent-ils un manque de vigilance de la part des forces de sécurité ? Certains analystes vont même jusqu’à évoquer une stratégie délibérée des autorités de la transition pour contrôler ou étouffer toute opposition.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la Guinée a enregistré une augmentation alarmante des cas d’enlèvement. Parmi les disparitions les plus préoccupantes figure celle des activistes du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), disparus depuis plusieurs mois sans explication. Le tragique cas du colonel Célestin Bilivogui, retrouvé mort après avoir été enlevé, jette une ombre encore plus noire sur cette période d’incertitude. Récemment, l’enlèvement d’un ancien secrétaire général du ministère des Mines, juste après sa sortie d’hôpital à Conakry, illustre la gravité de la situation.
Face à cette insécurité galopante, le silence assourdissant du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme est particulièrement inquiétant. Aucune communication rassurante n’a été émise, laissant les familles des disparus dans un état d’angoisse totale, sans repères ni informations sur le sort de leurs proches.
Les citoyens guinéens se tournent vers la présidence de la République, espérant des mesures concrètes pour garantir leur sécurité et restaurer la confiance. Dans un contexte où la paix et la stabilité sont essentielles à la reconstruction du pays, il est impératif que les autorités prennent des décisions fermes et transparentes pour mettre un terme à cette spirale de violence.
Il est temps que la Guinée affirme son engagement envers la sécurité de ses citoyens, en agissant non seulement pour restaurer la paix, mais aussi pour défendre les droits fondamentaux de tous. La confiance entre la population et les institutions doit être rétablie, sinon le risque de voir cette insécurité se transformer en crise systémique ne pourra être écarté.
Aboubacar Moussa Camara 622 42 41 87