Lors d’une conférence de presse samedi dernier à la Maison commune des journalistes, l’ancien ministre de l’Information et de la Communication et président du parti FND, Alhousseny Makanera Kaké, a affirmé avec fermeté qu’aucun parti politique guinéen ne respecte totalement la loi sur la charte des partis politiques, y compris son propre parti.
Face aux journalistes, l’ex-député de la 9e législature a déclaré :
« Dès qu’on a commencé l’évaluation des partis politiques, j’ai entendu beaucoup de réactions. Ma première déception est venue de mes frères des partis politiques. Je vous le dis et je vous le répète : je peux le dire ici plus haut qu’ailleurs, qu’aucun des partis politiques guinéens, à commencer par mon parti, ne respecte complètement la loi sur la charte des partis politiques. Mais encore moins nous, les partis qu’on traite de “satellites” ou de “sac à dos” ; nous respectons bien plus que ceux qui pensent être en règle. »
Plus loin, après avoir félicité les responsables de son parti, le FND, pour les efforts fournis, Alhousseny Makanera Kaké a cependant fait remarquer :
« Le travail n’est pas parfait… Sur certaines remarques concernant mon parti, je suis tout à fait d’accord. Par exemple, nous avons effectué des modifications sans en informer l’administration du territoire. Ça, on peut le faire, mais en ce qui concerne la liste des membres fondateurs, je n’ai vu nulle part que la loi exige qu’on la connaisse. D’ailleurs, dans les partis, les personnes physiques ne doivent pas être connues ; c’est une association au service des idées. On n’a pas besoin de connaître les membres fondateurs. Je ne comprends donc pas le sens de cette exigence, car lorsqu’on pose une question, il y a souvent une intention derrière. Quant aux partis qui ont été dissous, en quoi cela a-t-il contribué à la démocratie ? Deuxièmement, on parle de suspension, mais les arguments en faveur de cette suspension ne sont pas justifiés, car la charte précise dans quels cas on doit suspendre un parti. »
Avant de conclure, il a ajouté qu’il ne comprend pas le concept de « sous observation », car, selon lui, en droit, les choses n’existent que par leur définition.
Aliou Diaguissa Sow
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