Elhadj Bachirou Barry, poursuivi pour le vol d’un téléphone de marque Samsung A14 à Kobayah Plateau, au préjudice de Madame Monique Loua, commerçante de profession, a été jugé ce lundi 18 novembre 2024 devant le tribunal correctionnel de Dixinn.
Dans sa déposition, le prévenu a nié en bloc les charges retenues contre lui.
« Le dimanche, j’ai passé la nuit chez un voisin. Il m’a réveillé le matin pour aller valider son ticket et en engager un autre. Il m’a donné son petit téléphone. Quand je suis arrivé au bord de la route, la dame passait. En cours de route, le papier où se trouvait la combinaison du ticket que je devais engager s’est perdu. J’ai appelé mon ami, il m’a dit de le rechercher. Après avoir fini la commission, elle est venue me prendre au collet pour dire que je lui avais volé un téléphone le 31. On m’a arrêté au bord de la route. Ils m’ont emmené à la gendarmerie (Eco15). On m’a interrogé là-bas, et je leur ai dit que ce n’était pas moi », a expliqué Elhadj Bachirou Barry.
Le prévenu a également déclaré qu’il ne connaissait pas la partie civile mais avait déjà acheté une fois des cigarettes dans sa boutique.
À la suite du prévenu, la plaignante, Monique Loua, a comparu à la barre pour donner sa version des faits. Elle a d’abord affirmé que le jeune Bachirou Barry avait l’habitude de se rendre dans sa boutique pour faire des achats.
« Un jour, il est revenu me demander si j’avais du Rizla. Je lui ai demandé ce que c’était. J’ai posé la question à un voisin militaire qui était à côté, et là, il (le prévenu) a pris la fuite.
Un autre jour, il est revenu pour me dire qu’il avait deux sacs de riz à vendre. Je lui ai demandé le prix, et il m’a répondu 270 000 francs guinéens. Je lui ai fait savoir que nous achetions un sac à 250 000 francs, mais je lui ai dit que mon mari m’avait conseillé de ne pas acheter au marché noir. Entre-temps, des clients sont arrivés. Il en a profité, pendant que je m’occupais d’eux, pour demander à mes enfants (deux filles) de venir avec lui, car il allait leur montrer les sacs de riz.
Quelques instants plus tard, les enfants sont revenus en pleurant. Elles m’ont dit que le jeune homme qui m’avait parlé des sacs de riz leur avait pris le téléphone. Elles ont expliqué que lorsqu’ils sont arrivés au bord de la route, il leur a demandé de lui prêter le téléphone pour appeler la personne qui détenait les sacs de riz. Une fois le téléphone en main, il est entré dans un couloir et a disparu. Deux jours après, je l’ai aperçu à distance, il portait un boubou sur la tête. J’ai dit aux voisins que c’était lui qui avait pris mon téléphone, mais il était déjà loin.
Le lendemain à 6 heures du matin, alors que je sortais pour nettoyer ma boutique, je l’ai vu sur une moto. J’ai alerté les voisins, dont un militaire, et il a été interpellé », a relaté Monique Loua.
Dame Monique Loua a précisé à la barre qu’elle ne réclamait que son téléphone ainsi qu’une somme de deux cent mille (200 000) francs guinéens.
Pendant la phase des réquisitions, le ministère public a souligné que le délit de vol était constitué dans cette affaire. Il a demandé au tribunal de retenir le prévenu dans les liens de la culpabilité pour vol et d’appliquer l’article 115 du code pénal. Pour la répression, il a requis la condamnation d’Elhadj Bachirou Barry à six (6) mois d’emprisonnement. Pour les intérêts civils, le représentant du parquet a demandé au tribunal de tenir compte des réclamations de la partie civile, en condamnant le prévenu à restituer le téléphone et à verser les deux cent mille (200 000) francs guinéens réclamés.
Dans sa décision, le juge Mory Bayo a déclaré le prévenu coupable du délit de vol. Pour la répression, il l’a condamné à six (6) mois d’emprisonnement ferme.
Concernant les intérêts civils, il a été ordonné que le téléphone Samsung A14 soit restitué à Madame Monique Loua, ainsi que le paiement de la somme de 200 000 francs guinéens.
Mamadou Macka Diallo
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