Poursuivis pour des faits présumés de vol aggravé, faits prévus et punis par les articles 373 et 374 du code pénal, Simini Kamano, Mamoudou Camara, chauffeur de taxi, Mariam Bah, Mariam Barry et Mamadou Bobo Camara ont comparu devant le tribunal correctionnel de Dixinn ce mercredi 27 novembre 2024. Il leur est reproché d’avoir soustrait un téléphone et une somme de 500 000 GNF.
Appelé à la barre, Simini Kamano a rejeté en bloc les faits.
« Je ne reconnais pas les faits. Ils (les agents des forces de l’ordre) nous ont dit au commissariat de venir, qu’ils allaient faire une enquête. Un vendredi, je me suis embarqué à Madina, le chauffeur m’a conduit jusqu’à l’aéroport. J’ai pris un taxi là-bas pour continuer, car je devais aller à Foula Madina. Quand nous sommes arrivés au niveau du Château, à la déviation, une dame a signalé le taxi dans lequel je me trouvais. Mais le chauffeur a dit qu’il allait dévier. Il y a eu une dispute entre les deux, et la dame est descendue fâchée. Nous avons continué jusqu’au camp Carrefour. J’ai vu un téléphone dans le taxi et j’ai informé le chauffeur. Je lui ai demandé si ce n’était pas celle qui venait de descendre qui l’avait laissé ici. Arrivés à Cosa, j’ai dit au chauffeur de continuer vers Nongo, comme elle l’avait dit qu’elle devait aller là-bas. Arrivés au niveau du stade, j’ai aperçu la dame en question, je l’ai appelée pour lui faire comprendre qu’elle avait laissé son téléphone dans le taxi. Elle est immédiatement descendue de la moto pour crier en disant qu’ils m’avaient volé. Le chauffeur lui a expliqué que nous n’avions pas volé mais que nous voulions lui rendre son téléphone. Mais elle n’a pas compris, elle s’est jetée sur moi. Entre temps, des agents des forces de l’ordre sont arrivés. Chacun a donné sa version. La dame a dit que c’était un téléphone plus 500 000 GNF. Un agent est venu prendre mon sac, il a fouillé et n’a trouvé que 70 000 GNF », a expliqué Simini Kamano.
Mamoudou Camara, le conducteur du taxi, a également été appelé pour faire sa déposition.
« À l’aéroport, j’ai pris une passagère. À la déviation, au niveau de la station Château, une autre dame m’a signalé. Elle a dit qu’elle partait pour Nongo, je lui ai fait savoir que je ne partais pas là-bas. Elle m’a demandé de l’emmener jusqu’à Cosa pour 1 000 GNF, ce que je n’ai pas accepté. Elle est donc descendue du véhicule fâchée. À quelques mètres, la dame qui se trouve dans le véhicule m’a dit qu’il y a un téléphone. Elle m’a demandé si ce téléphone n’appartenait pas à la dame qui venait de descendre. Elle m’a suggéré de faire marche arrière pour essayer de la retrouver. Entre temps, une autre dame m’a signalé, me disant qu’elle allait à Kagbélèn. Elle est montée. Donc, je me suis dit que, comme celle qui était descendue du taxi avait dit qu’elle devait aller à Nongo, je devais continuer pour tenter de la retrouver. Arrivés au stade, la passagère qui avait ramassé le téléphone a aperçu la femme qu’on cherchait. Elle l’a appelée pour lui remettre son téléphone. Mais elle est venue dire qu’il y avait une somme de 500 000 GNF. Un gendarme est venu demander ce qui se passait, chacun a donné sa version. Nous avons ensuite été amenés à la gendarmerie environnementale de Lambanyi où nous avons été entendus », a narré Mamoudou Camara.
La juge Damba Oularé a renvoyé l’affaire au 18 décembre 2024 pour la comparution de la partie civile et la suite des débats.
Mamadou Macka Diallo
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