, ,

CRIEF : Michel Kamano condamné à 5 ans de prison et une amende de 4 milliards de francs guinéens

La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a rendu son verdict ce lundi 2 décembre 2024 dans l’affaire relative au présumé détournement de 15 milliards de francs guinéens destinés à la construction du siège de l’Assemblée nationale à Koloma. Cette affaire, qui a secoué l’opinion publique, implique plusieurs figures de l’ancien régime, dont l’ex-président de l’Assemblée nationale, Elhadj Amadou Damaro Camara, ainsi que d’autres responsables de l’époque.

Voici des peines sévères à l’encontre des principaux accusés :

Elhadj Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale, a été reconnu coupable de détournement de fonds publics et de corruption. Il a écopé de 4 ans de prison et d’une amende de 10 millions de francs guinéens. La cour a également ordonné la saisie de tous ses biens.

Michel Kamano, ex-premier questeur de l’Assemblée nationale et actuellement à l’étranger pour raisons médicales, a été jugé coupable de détournement de fonds publics, corruption, et enrichissement illicite. Il a été condamné à 5 ans de prison et à une amende de 4 milliards de francs guinéens. Un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre, et la cour a ordonné la confiscation de tous ses biens.

Cheng Jiin-Suey, alias Kim, homme d’affaires et propriétaire des tours siamoises de Kakimbo, a été reconnu coupable de corruption. Il a écopé de 1 an de prison avec sursis et d’une amende de 10 millions de francs guinéens.

La cour a également condamné les trois prévenus à payer solidairement 5 milliards de francs guinéens à l’État guinéen en guise de dommages et intérêts, soulignant ainsi la gravité des malversations financières.

En revanche, Zenab Camara, ex-deuxième questeur de l’Assemblée nationale, a été acquittée. Elle a été renvoyée des fins de la poursuite pour les faits qui lui étaient reprochés.

Les avocats des prévenus condamnés ont annoncé leur intention d’interjeter appel, contestant la décision rendue par la CRIEF. Selon Me Sékou Kaba, l’un des avocats de la défense, cette décision est jugée « injuste et entachée d’irrégularités », et il promet de mener la bataille judiciaire jusqu’au bout pour obtenir justice pour leurs clients.

Aboubacar Moussa Camara 622 42 41 87 

Articles similaires