Les ensembles orchestraux guinéens, qui faisaient la fierté de la culture guinéenne qu’ils savaient bien exprimer, sont pour la plupart à l’agonie. Mais le nouveau vent qui souffle est propice à leur renaissance. Puisque le chef de l’Etat, le Général Mamadi Doumbouya, a chargé le ministre de la culture de «les réveiller, de les sortir du coma et de les remettre sur pieds». Le ministre Moussa Moise Sylla a fait l’annonce à la clôture de l’édition 2024 du Festival international du Djembé. «Ce soir, après la remise des prix par les membres du jury, je suis très heureux de vous annoncer que cette instruction du Président de la République pourra débuter ici même sur cette tribune. Nous allons réveiller l’ensemble des formations orchestrales de notre pays et nous commençons ce soir par la plus emblématique d’entre elles : il s’agit du Bembeya Jazz national. (…) Je suis très heureux de vous annoncer que le président de la République offre cet orchestre complet au Bembeya pour leur permettre de vivre de leur art», a déclaré le ministre Moussa Moise Sylla.
Une annonce applaudie pour l’espoir qu’elle suscite de voir ces ensembles réveillés et remis au service de la culture avec des instruments qui pourraient leur faciliter l’expression de leur art, des rythmes et chants guinéens. Surtout pour le Bembeya qui, il y a juste quelques jours, lors de la dernière foire commerciale au Sénégal, a dû prester à Dakar avec un orchestre loué, faute d’un orchestre appartenant au groupe. Ce n’est pas tout. Après le Bembeya, suivront les autres ensembles notamment le Horoya Bande, Camayenne Soffa, le Kebendo Jazz de Guekedou, le Télé Jazz de Télimélé. A l’annonce de ce geste par le ministre, le leader du Bembeya, Sékou Bembeya Diabaté, n’a pas pu retenir son émotion. L’emblématique guitariste qui conduit la nouvelle génération de Bembeya, a fondu en larmes avant d’exprimer sa gratitude au chef de l’Etat et au ministre Moussa Moise Sylla.
«Merci à notre président Mamadi Doumbouya et surtout à notre ministre. Souvent, à mes musiciens, je dis ceci : Il y a eu combien de ministres à la Culture ? Beaucoup ! Mais même un ampli, on n’a jamais reçu d’eux. Mais aujourd’hui, je peux dire que c’est plus qu’un orchestre. Parce que ça, ça peut fonctionner même dans un stade. Donc, merci, merci, merci beaucoup à notre ministre. Si nous avons ça aujourd’hui, c’est aussi grâce à notre à lui. Dans tout, on dit sabou (bienfaiteur en langue du terroir maninka). Notre sabou, c’est notre ministre», a déclaré l’emblématique guitariste Sékou Bembeya Diabaté, après la remise de l’orchestre sur le podium du FID en présence du public venu de partout et des officiels présents notamment l’Ambassadeur de France en Guinée, le ministre secrétaire général du gouvernement.
Cette vision du chef de l’Etat consistant à réveiller l’ensemble des va au-delà de la beauté de la musique c’est pour permettre à notre imaginaire collectif de ne pas disparaitre, permettre à nos chants et rythmes de ne pas disparaitre », a mentionné le ministre Moussa Moise Sylla qui compte aussi sur ces ensemble pour faire revivre notre patrimoine culturel. Et, les festivaliers repartent dans leurs pays respectifs non seulement après un festival réussi mais aussi avec la fierté d’avoir été témoin d’un début de relance des ensemble orchestraux guinéens au nom du chef de l’Etat, le Général Mamadi Doumbouya.
Thierno Amadou Camara
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