Les récentes opérations de rapatriement des Sierra-Léonais vivant en Guinée ont suscité des tensions. Celles-ci ont donné lieu à des échanges diplomatiques entre le ministre guinéen des Affaires Étrangères, Dr. Morissanda Kouyaté, et le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio.
Dépêché par le Général Mamadi Doumbouya, le Chef de la diplomatie guinéenne s’est rendu à Freetown pour clarifier la situation. Il a expliqué au président Bio que la Guinée menait un vaste assainissement pour débarrasser la capitale des foyers criminels. Dr. Kouyaté a tenu à souligner que cette opération visait uniquement des zones à forte criminalité et ne concernait en aucun cas les habitants paisibles, notamment les ressortissants sierra-léonais.
« J’ai expliqué au président Bio que, contrairement aux rumeurs circulant, la Guinée est en plein processus de nettoyage, en particulier dans la capitale Conakry, où des zones telles que les débarcadères étaient devenues des repaires de criminels et de trafiquants de drogue. Cette opération n’a ciblé que des zones criminogènes et n’a en aucun cas affecté des citoyens paisibles, encore moins des ressortissants léonais, comme certains tentent de le faire croire », a précisé Dr. Morissanda Kouyaté, dans un communiqué authentifié par Africaguine.com.
Après avoir écouté et pris en compte les explications du ministre guinéen, le président Bio a exprimé sa satisfaction et son soulagement. « Nous avons convenu que nos deux pays, qui sont non seulement voisins mais aussi frères, doivent renforcer leurs relations pour empêcher l’intervention de ceux qui cherchent à semer la discorde et à exploiter les tensions diplomatiques à des fins personnelles », a ajouté le ministre des Affaires Étrangères.
En réponse aux rapatriements de Sierra-Léonais interpellés lors des opérations à Conakry, des arrestations ont eu lieu en Sierra Leone, ciblant certaines communautés. Le gouvernement de Julius Maada Bio a fermement condamné ces actions. Cependant, la Guinée considère cette situation comme un problème interne à la Sierra Leone.
« Il est essentiel de noter que le communiqué du gouvernement de la Sierra Leone, qui dénonce des représailles contre une communauté sierra-léonaise, relève d’une affaire interne qui n’a aucun lien avec les opérations d’assainissement des zones criminogènes à Conakry. Cette précision est cruciale », a conclu Dr. Morissanda Kouyaté.