Encore un pas de géant dans le secteur des télécommunications en Guinée. En présence de certains membres du gouvernement, du gouverneur de la Banque centrale, la ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique a présidé vendredi, un atelier national de validation du Schéma Directeur Informatique National (SDIN) et du Schéma Directeur de l’Aménagement Numérique (SDAN) pour la période 2025-2029. Le SDIN et le SDAN constituent deux documents stratégiques dont la validation marque un tournant décisif dans l’ambition de positionner le numérique comme moteur clé de la transformation économique et sociale de la Guinée. Deux outils obtenus grâce l’accompagnement du cabinet TACTIS dont les compétences sont reconnues dans le domaine du numérique à l’échelle internationale.
«Dans cette dynamique, le numérique s’intègre stratégiquement dans des secteurs essentiels tels que l’éducation, la santé, l’agriculture, l’industrie, sans oublier la modernisation de notre administration publique. Il constitue le socle sur lequel repose le développement des 13 secteurs prioritaires identifiés dans le cadre du Programme Simandou 2040. À travers une vision audacieuse et innovante, notre secteur s’appuie sur les technologies pour stimuler la croissance, optimiser la gestion des ressources et offrir des services de qualité à nos citoyens. Le SDIN s’inscrit dans cette vision globale de transformation numérique. Il constitue une feuille de route précise pour la mise en place d’un cadre informatique national cohérent, sécurisé et performant. Grâce à ce schéma, nous moderniserons nos infrastructures, optimiserons nos systèmes d’information et renforcerons notre gouvernance numérique. Cette démarche est le fruit d’une collaboration active entre les acteurs du secteur privé, des administrations publiques et des experts nationaux et internationaux », a mentionné la ministre Rose Pola Pricemou.
Quant au SDAN, poursuit-elle, «il joue un rôle complémentaire, en mettant un accent particulier sur l’aménagement numérique du territoire. Réduire la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales est une priorité. En Guinée, près de 65 % de notre population vit en milieu rural, souvent sans accès adéquat aux opportunités numériques. Ce schéma nous permettra de connecter chaque citoyen, où qu’il soit, et d’établir une égalité numérique sur l’ensemble du territoire».
Durant deux jours, le cabinet international TACTIS et les experts du ministère ont passé en revue le document préliminaire et discuté autour de thématiques allant de l’intensification de la connectivité haut débit et très haut débit à la gouvernance numérique, en passant par le renforcement du capital humain, la sécurisation des systèmes critiques de l’État, les infrastructures, l’interopérabilité et la réglementation et la connectivité rurale. «De plus des enjeux nouveaux liés aux technologies disruptives tels que l’intelligence artificielle ont été abordés avec un focus sur l’importance de la gestion de données fiables et structurées et des aspects éthiques et responsables», ajoute le Directeur national des Technologies de l’information et de l’Économie numérique, Aly Chérif.
La prochaine étape consiste à l’adoption de ces deux précieux document par le Conseil des ministres. Ainsi, pour leur application réussie, il faudra une implication de toutes les parties prenantes.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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