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CRIEF : Les avocats alertent sur le retard du démarrage des audiences

Des avocats expriment leurs préoccupations face aux délais prolongés du début des audiences, suscitant des inquiétudes sur l’efficacité de la procédure.

Les avocats qui ont des dossiers à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) ont récemment menacé de bouder les audiences en raison du retard de leur démarrage à temps. Le 18 décembre 2024, le démarrage des audiences a accusé un grand retard qui n’a pas laissé les avocats indifférents même si à l’ouverture de l’audience du jour, le juge, Yagouba Conté a tenu à expliquer ce qui a été à l’origine de ce retard et qui a d’ailleurs présenté les excuses de la cour auprès des différentes parties. Maître Faya Gabriel Kamano, porte-parole du barreau de Guinée a quand-même pris la parole pour prévenir la cour et apporter des précisions. Pour lui, ce n’est pas « la seule fois ». 

« En ce moment, les dossiers qui doivent passer à la cour suprême parce que leurs audiences là-bas c’est à 13 heures, d’autres à la cour d’appel en référés avec le premier président parce que leurs audiences c’est à midi. Mais en raison du retard du démarrage des audiences (à la CRIEF), beaucoup sont obligés de faire renvoyer leurs dossiers. Alors, ce n’est pas la seule fois que les audiences démarrent en retard. Dans les autres juridictions généralement quand les audiences sont prévues à 9 heures jusqu’à 10 heures si ça ne commencent pas nous demandons aux avocats de bouder les audiences et de quitter. Nous n’entendons pas faire cela à la CRIEF. Mais pour que cela n’arrive pas, il faudrait quand-même que la CRIEF s’efforce à ce que les audiences commencent vraiment à l’heure. Parce qu’on ne peut pas comprendre que nous soyons là à 9 heures et que les audiences débutent à 13 heures même si vous nous expliquez ce qui s’est passé mais j’avoue que ce n’est pas la première fois. Donc, nous vous prions Monsieur le président, honorables membres de la cour à revoir quand-même les choses pour que les audiences commencent à temps pour ne pas qu’un jour vous venez dans la salle d’audience et que vous la trouvez vide. Parce qu’à un certain moment les avocats seront contraints de bouder les audiences », prévient le porte-parole du barreau de Guinée. 

Il faut rappeler que cette intervention a eu lieu le 18 décembre décembre dernier peu avant le délibéré dans l’affaire qui oppose Docteur Mohamed Diané à l’État guinéen. 

Mamadou Macka Diallo 

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