Accusations de détournement de 78 milliards contre Mandian Sidibé à l’OGP: voici la réalité !

(Par Ousmane Diakité ) Depuis quelques heures, les réseaux sociaux et certains médias classiques sont envahis d’articles accusant Mandian Sidibé, ancien DG de l’OGP (Office Guinéen de Publicité) d’un détournement présumé de SOXANTE DIXHUIT (78) milliards de francs guinéens en seulement trois ans de gestion. Certains se demanderaient même comment de telles « informations » relatives à un dossier en instruction ont pu être propagées et par qui. Mais en attendant d’avoir une réponse à cette interrogation, il faut tout de suite dire que ça ressemble à une accusation qui frise le ridicule. Même les employés honnêtes de l’OGP doivent en sourire, sachant que le budget annuel prévisionnel de l’OGP avoisine à peine 32 milliards, avec quelques variations mineures. Comment peut-on alors détourner 78 milliards en trois ans, alors que l’OGP n’a jamais bénéficié de la moindre subvention ? Au contraire, l’OGP a l’obligation de reverser des dividendes à l’État guinéen après avoir couvert ses dépenses.

En réalité, même sur une période de dix ans, il serait impossible pour un Directeur Général de détourner une telle somme, sauf à imaginer une situation où l’entreprise fonctionnerait exclusivement à son profit : pas de salaires, pas d’investissements, pas de dépenses de fonctionnement, pas d’acquisitions de biens, même pas de fournitures de bureau, ni de contrats de prestations.

Il est très facile  d’évoquer le détournement de la bagatelle de plus de 70 milliards par l’ex DG Mandian Sidibé. Ce pendant, il est important de se souvenir du temps de crise que l’OGP a traverser pendant le malheureux incendie du dépôt d’hydrocarbure de Coronthie en décembre 2023.

C’est grâce à la proactivité de Mandian, qu’un nouveau siège meublé et équipé a été acquis alors que l’ancien siège sis à la cité chemin de fer était inhabitable.

Par ailleurs, l’entreprise est soumise à des contrôles rigoureux. Un Commissaire aux comptes certifie chaque année les états financiers, lesquels sont ensuite validés par le Conseil d’Administration. Accuser est facile, mais il est essentiel de fonder ces accusations sur des preuves irréfutables. C’est exactement comme si l’on veut chercher  des poux sur une tête rasée.

Dans cette affaire, nous apprenons que le président du Conseil d’Administration  pourrait être entendu par l’Office de Répression des  Délits Economiques et Financiers au sujet de primes qui seraient indûment payées en violation des traités de l’OHADA en ses articles 430, 431, 432 et suivants de l’acte uniforme sur les sociétés commerciales apprend-t-on de sources sûres. C’est une question d’heures ou de jours pour situer les responsabilités. Savoir qui à fait quoi?

Ousmane Diakité

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