Le procès de l’ancien ministre Ibrahima Kourouma s’est ouvert ce mercredi 15 janvier devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (Crief). Interrogé, l’ancien ministre a rejeté les faits présumés de détournements de deniers publics, enrichissement illicite portant sur un montant de plus de 612 milliards de francs guinéens et 12 millions de dollars articulés contre lui.
Dès l’ouverture des débats, ses avocats ont demandé une mise en liberté provisoire du prévenu. Par la voix de Me Pépé Antoine Lama, les avocats de la partie civile ont sollicité auprès du tribunal un renvoi de l’affaire à huitaine pour motif qu’ils ont suivi les débats sur les mises en liberté depuis le cabinet d’instruction et c’est hier qu’ils ont appris que l’affaire sera audiencée aujourd’hui. En plus, maître Pépé a fait savoir à la Cour qu’il n’a reçu aucune notification d’audience pour ce jour. Il dit être venu par respect pour la Cour.
En réplique, les avocats de la défense de l’ancien ministre Ibrahima Kourouma ont laissé entendre que leur client est illégalement en détention depuis près de trois ans alors que son coaccusé est en liberté, une des raisons pour lesquelles ils ont sollicité une mise en liberté provisoire.
Après avoir écouté toutes les parties, le président de l’audience Yagouba Conté a rejeté la demande de mise en liberté formulée par les avocats de l’ancien ministre Ibrahima avant de renvoyer l’affaire au 22 janvier 2025 pour les débats de fond.
Aliou Diaguissa Sow
Tel: 627 51 44 41