TPI de Mafanco : Cinq ans de détention criminelle requise contre Djalikha Diawara pour trafic de cocaïnes

Le procès de Djalikha Diawara poursuivie pour des faits présumés de trafic international de cocaïnes s’est ouvert le 04 février 2025 devant le tribunal criminel de Mafanco. Djalikha Diawara, née en 1994 dans la préfecture de Forecariah était vendeuse de poissons avant de se lancer dans le trafic de cocaïnes vers la Tunisie par le biais de l’une de ses camarades qu’elle a connu à Enta marché. Veuve et mère d’un enfant selon ses dires, l’accusée dit avoir embrassé ce business pour pouvoir subvenir aux besoins de sa petite famille.

Les faits remontent au mois d’octobre 2024. Elle a été arrêtée par les services de ciblage de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré avec 1,200 kilogrammes de cocaïnes.

À la barre, Dame Djalikha Diawara a reconnu les faits qui lui sont reprochés.

« Je suis rentrée dans ça, après j’ai regretté. Je ne sais pas comment j’ai pu rentrer dedans. Mais je maudis devant vous ici cette pratique. Je ne vais plus jamais répéter », a narré Djalikha Diawara avant de reconnaître qu’elle était à son troisième voyage quand elle a été interpellée et elle devait encaisser 10 millions de francs guinéens.

L’accusée souligne qu’elle a gagné 8 millions de francs guinéens lors du premier voyage et 10 millions après le deuxième. À en croire ses propos, si elle revenait du 3ème voyage, elle avait prévu d’arrêter.

Après la phase de questions-réponses, le président de l’audience a déclaré clos les débats et a ordonné l’ouverture des réquisitions et plaidoiries.

Maître Aimé Christophe Labilé Koné, l’un des avocats de l’agent judiciaire de l’État qui s’est constitué partie civile dans ce dossier a demandé réparation civile. Pour lui, ces faits ternissent l’image de marque de la Guinée. L’avocat au barreau demande au tribunal de condamner Djalikha Diawara au paiement de 200 millions de francs guinéens à titre de dommages et intérêts au préjudice de l’État.

« Les éléments constitutifs sont là » selon le ministère public. Il requiert de retenir l’accusée dans les liens de la culpabilité pour trafic international de cocaïnes. Il a requis une condamnation de 5 ans de détention criminelle et au paiement de 240 millions de francs guinéens comme amende.

Il a sollicité également auprès du tribunal d’ordonner la destruction de la cocaïne saisie.

Maître Cécé Victorien Théa de la défense a plaidé coupable et demandé au tribunal d’accorder des circonstances atténuantes à sa cliente. Il demande au tribunal de faire application des articles 25 et 116 du code pénal.

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré. Le verdict est attendu le 11 février 2025.

Mamadou Macka DIALLO

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