Tiré de la direction générale du trésor pour être porté à la tête du ministère en charge de l’Economie et des Finances, Mourana Soumah rêverait plus grand désormais. La primature ! C’est le destin que lui prédisent certains internautes qui parient sur une implosion du gouvernement Bah Oury. A coup de cérémonies et de conciliabules purement régionalistes, Mourana Soumah associe son image à une campagne en cours et placée sous le sceau d’une prétendue mobilisation des cadres issus de la Basse Côte de feu Lansana Conté.
Insubordinations, propos et contre propos entre ministre et Premier ministre…le gouvernement Bah Oury laisse transparaitre les mêmes symptômes qui avaient précipité la chute du gouvernement Goumou. L’ancien vice-président et figure de l’aile dure de l’UFDG ne parviendrait plus à ranger toute son équipe derrière lui.
Dans cette perspective d’un changement de leadership au Palais de la Colombe, une sorte de syndicat de cadres (anciens et nouveaux) de la Basse Côte s’organise. Autour de qui et pour accompagner qui ? Tabou. Mais un nom : Mourana Soumah, ministre de l’Economie et des Finances que certains appellent déjà «le vrai Premier ministre » sur les réseaux sociaux. Ces spéculateurs laissent croire que le palais envisage la nomination d’un cadre issu de la Basse Côte à la Primature puisqu’on est dans une année électorale. D’abord, il faut dire qu’à propos de ce qui se raconte sur les réseaux sociaux concernant le palais Mohamed V, beaucoup d’internautes débitent des mensonges, faisant passer leur rêve pour de la réalité. Mais ce sujet mérite quand même une réflexion. Le Président Mamadi Doumbouya est libre de nommer le cadre de sa convenance, que ce dernier soit de la Basse Côte ou de n’importe quelle autre région mais indépendamment de ces lobbys. Quiconque aime le président Doumbouya ne complote pas pour le contraindre à nommer Paul ou Pierre au poste de Premier ministre. La Basse Côte n’est pas un bétail électoral au service de ces cadres. L’homme du 05 septembre devrait refuser ce chantage.
Le ministre Mourana Soumah, devenu à tort ou à raison l’égérie de ce chantage politique choquant, devrait vite clarifier sa position et refuser de s’associer à telle campagne. Il a le droit de rêver. Il doit avoir des résultats qui militent en sa faveur. Il est ministre, il a une obligation de loyauté au Président qui l’a nommé sans s’abriter derrière un syndicat régionaliste. Il a aussi un devoir de subordination vis-à-vis du Premier ministre à qui le chef de l’Etat a confié pour le moment la coordination de l’équipe gouvernementale.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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