Apparemment tout devrait attendre désormais la quatrième république pour être combattu au sein l’administration publique. La corruption, le copinage, l’impunité, le détournements des biens de l’État et autres. Et cela après dix ans de gouvernance de l’actuel pouvoir de Conakry.
« Il n’est plus question que les hommes d’affaires passent leur temps dans les ministères. Ils n’ont rien à faire là-bas. Qu’ils attendent qu’il y ait un appel d’offre. Chaque fois dans les ministères à se balader pourquoi ? Ça aussi, j’ai prévenu. Tout ministère où je verrai des hommes d’affaires défilés, ce ministre sera demi de ses fonctions. C’est ce qui amène de la corruption. S’ils sont hommes d’affaires, qu’ils attendent qu’il y ait appel d’offre et qu’ils soumissionnent. Tous les jours ils sont fourrés dans les ministères. Cela est fini, je préviens tout le monde », a déclaré le président Alpha Condé.
Et de poursuivre : « Ce n’est pas la peine de m’écrire pour dire président j’ai soumissionner à tel marché, il faut m’aider. Je ne me mêle pas des marchés. Les marchés sont passés par les ministères. Mon rôle à la présidence c’est de contrôler que ces marchés sont passés selon les règles. Donc, ceux qui vont envoyer des lettres ou des SMS pour dire président je participe à tel marché, je les préviens que c’est inutile. Je ne me mêle pas des marchés. Il n’y a pas de copinage ni de familiarité. Tout le monde doit laisser le président en paix lorsqu’il y a des marchés. Je n’interviendrai jamais jamais dans un marché », a martelé le Chef de l’État.
« Quand je vous dis gouverner autrement, certains prennent ça à la légère. Mais, ils vont subir les conséquences. Moi, je connaissais le peuple de Guinée, je ne connaissais pas l’administration ni les cadres. Mais, je commence à connaître les cadres », a lancé Alpha Condé. « Il y a beaucoup de faux fonctionnaires qui sont payés. Qui touchent ce salaire ? Là aussi nous allons le savoir », dit le Chef de l’État, comme pour dire que c’est maintenant que tout est connu dix ans après.
« Je commence à connaître les cadres », a déclaré à quelques jours de la fin de son deuxième mandat. Ce qui voudrait dire qu’il ne faudrait pas s’attendre à grand chose dans le cadre de la lutte contre les pratiques anciennes devenues « coutumes.
Mamadou Kouyaté