Le phénomène des disparitions forcées prend une ampleur inquiétante en Guinée. Après les enlèvements successifs des leaders du FNDC, de l’ancien secrétaire général du ministère des Mines, Sadou Nimaga, et du journaliste Habib Marouane Camara, c’est désormais au tour d’Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), d’être arraché à son domicile. Des hommes armés non identifiés l’ont enlevé dans la nuit du 18 au 19 février 2025, au quartier Kiroty, dans la commune de Lambanyi. Depuis, aucune information officielle ne permet de localiser sa destination.
Face à cette recrudescence des actes d’enlèvements, le Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) exprime son indignation et met en garde contre les conséquences de ces pratiques sur la stabilité du pays. “Le PEDN, profondément attaché à la quiétude sociale, à la paix et à la démocratie, observe avec préoccupation la montée des actes d’enlèvements qui ne contribuent en rien à l’apaisement du climat social ni à la confiance en l’État de droit”, déclare le parti dirigé par Lansana Kouyaté.
Le PEDN estime que ces pratiques installent un climat de peur et d’incertitude, compromettant dangereusement l’ordre républicain. “La récurrence de ces pratiques crée une atmosphère délétère où l’ordre républicain finira par céder la place à l’arbitraire, et où l’état de siège finira par devenir le siège de l’État”, dénonce le parti.
Condamnant fermement l’enlèvement d’Abdoul Sacko, le PEDN exhorte les autorités à agir sans délai pour garantir son retour en toute sécurité et assurer la protection de toutes les personnes victimes d’actes similaires. “Le PEDN condamne fermement l’enlèvement de Monsieur Abdoul Sacko et demande aux autorités compétentes qu’elles prennent toutes les mesures nécessaires pour garantir son rétablissement dans ses droits”, insiste la formation politique.
Dans son communiqué, le parti appelle également au respect des principes démocratiques et des droits humains, plaidant pour un dialogue inclusif afin d’éviter toute escalade de tensions. “Le respect des principes démocratiques, des droits de l’Homme et du dialogue doit être la voie privilégiée pour prévenir les conflits et préserver la cohésion nationale”, conclut le PEDN.
Alors que les disparitions forcées deviennent une menace récurrente en Guinée, l’opinion publique attend des réponses claires des autorités face à ce climat de plus en plus anxiogène.
Mamadou Macka DIALLO 666 660 366