Nommé le 27 février 2024 au poste de Premier ministre de la transition par le Général Mamadi Doumbouya, Amadou Oury Bah a bouclé un an à la tête du gouvernement. Ce vendredi 28 février 2025, notre rédaction a recueilli la réaction d’un acteur politique sur les attentes de la classe socio-politique concernant le dialogue inter-guinéen.
Dr Édouard Zoutomou Kpogomou, président de UDRP (Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès), estime que le Premier ministre n’a fourni aucun effort pour favoriser le dialogue. « La mission du Premier ministre, c’était d’être le facilitateur du dialogue entre toutes les parties prenantes de cette transition. Or, quel résultat probant a-t-il obtenu dans ce cadre ? Absolument rien. Il s’est contenté de relayer ce qu’on lui a demandé de dire, notamment d’informer les citoyens d’un glissement du calendrier électoral, alors que ce n’était pas son rôle. Il s’est substitué aux porte-parole du gouvernement et du CNRD », a souligné Dr Édouard Zoutomou Kpogomou.
Selon lui, le Premier ministre n’a « fourni aucun effort, même pour faire semblant d’aller dans le sens du dialogue ».
Ce membre de l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique (ANAD) estime que Bah Oury a totalement échoué dans sa mission et l’invite à présenter des excuses à l’ancien président de la transition de 2009, le Capitaine Moussa Dadis Camara. « Nous considérons qu’il a complètement raté sa mission et qu’en principe, s’il lui restait un brin d’honneur, il devrait demander pardon à Moussa Dadis Camara et présenter sa démission. Dès le début, nous avons dénoncé son comportement en tant que directeur de campagne officieux de Doumbouya pour une candidature non annoncée. Il s’était pourtant opposé à un autre officier qui n’avait même pas exprimé son désir de se présenter à une élection. Comment peut-il aujourd’hui défendre bec et ongles la candidature d’un autre officier ? C’est une contradiction flagrante. Pour nous, cela n’a aucun sens, c’est une incohérence notoire », a-t-il martelé avant d’ajouter : « Quand on est contre les coups d’État, on est contre les coups d’État. »
Concernant le bilan global, le leader politique affirme qu’il est « inexistant ».
Mamadou Macka DIALLO
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