Chambre spéciale de contrôle de l’instruction autrement composée : Bill Gates et Fatoumata Diakité comparaissent à huis clos

Comme il fallait s’y attendre, l’ex-intendant de la présidence et président-directeur général des entités Djoma, Kabinet Sylla, ainsi que Fatoumata Diakité, représentante légale des entités Djoma, poursuivis par l’État guinéen pour plusieurs chefs d’accusation, ont marqué leur présence ce mardi 11 mars 2025 à la salle d’audience de la chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la CRIEF autrement composée. 

Si, lors de la dernière audience, les débats se sont tenus publiquement, en revanche, pour celle relative à la comparution des prévenus devant ladite chambre, le juge Lansana Cissé a ordonné le huis clos, conformément aux dispositions de l’article 350, alinéa 1, du code de procédure pénale. 

Cette décision du juge intervient après une sollicitation des avocats de la défense qui, par la voix de Maître Almamy Samory Traoré, ont demandé au président de la chambre d’appliquer les dispositions de l’article 350, alinéa 1, du code de procédure pénale, en lui demandant humblement d’ordonner que les débats se tiennent à huis clos. Plus loin, l’avocat a suggéré que l’instruction se fasse à huis clos. 

En réplique, Me Pépé Antoine Lama, au nom des avocats de l’État, s’est interrogé sur les raisons qui poussent la défense à craindre que les débats se déroulent publiquement. « Le problème ne s’est pas posé lors de la première audience, mais la défense a attendu jusqu’à la comparution des prévenus pour soulever cette question. Nous n’avons pas d’objection à ce que l’audience se tienne dans l’état actuel de la salle. Ce dossier a connu beaucoup de va-et-vient, beaucoup d’échos. Il n’y a pas de raison que la salle soit évacuée. Pourquoi avoir peur que les débats se tiennent publiquement ? C’est pourquoi nous tenons et sollicitons que les débats soient publics », a-t-il déclaré. 

Finalement, le juge Lansana Cissé, dans sa décision, a ordonné la poursuite des débats à huis clos et a demandé à toutes les personnes non concernées d’évacuer la salle d’audience. 

Au moment où nous mettons cet article en ligne, l’audience est en cours devant la chambre spéciale de contrôle de l’instruction autrement composée, après l’annulation de la décision de non-lieu des prévenus par la Cour suprême. 

Il faut rappeler que ces prévenus sont poursuivis pour « corruption dans le secteur privé, détournement de deniers publics, faux et usage de faux en écritures publiques, vol en bande organisée, recel de fonds publics, enrichissement illicite, concussion, abus d’autorité, blanchiment de capitaux et complicité ». 

Aliou Diaguissa Sow 

Tel : 627 51 44 41 

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