Le procès d’Abdallah Aziz Sylla, entrepreneur poursuivi pour « viol » suivi de grossesse sur M’Mah Bangoura, couturière âgée de 16 ans s’est ouvert ce mardi, 11 mars 2025 devant le tribunal criminel de Mafanco. Les faits remontent au mois de septembre 2024. À l’ouverture des débats, le tribunal a annoncé que la partie civile a désisté.
Dans un extrait des propos de la victime lu par le président de l’audience, elle a déclaré avoir eu plusieurs fois des rapports sexuels avec l’accusé. Elle dit avoir été obligée de passer à l’acte pour la première rencontre.
À la barre, le trentenaire a reconnu qu’il a entretenu des rapports intimes avec M’Mah Bangoura. Il n’a tout de même pas reconnu le viol.
« Je suis allé demander sa main dans sa famille. Elle m’a dit qu’elle a 19 ans. C’est ce qu’elle a dit également au docteur quand on est allé à l’hôpital pour faire son bilan. Je n’ai pas forcé M’Mah, elle était consentante », a narré l’accusé.
En réponse à l’une des questions du ministère public, Aziz Sylla a déclaré qu’il a passé à l’acte trois fois avec M’Mah Bangoura. Siba Toupou a formulé une demande de requalification des faits de « viol » en « atteinte sexuelle ».
En réponse aux questions de ses conseilles (avocates), l’accusé a précisé.
« Quand elle m’a dit qu’elle est enceinte, j’ai pris mes responsabilités. Je lui ai envoyé à l’hôpital. Après les examens, la grossesse a été confirmée », a-t-il martelé.
Au cours des débats, il a fait savoir qu’il n’avait pas présenté des colas à la famille de M’Mah Bangoura pour attester leur projet de mariage.
Après les questions réponses, le juge a déclaré clos les débats avant de donner la parole au ministère public pour ses réquisitions.
Le représentant du ministère public requiert de retenir Abdallah Aziz Sylla dans les liens de la culpabilité pour atteinte sexuelle. Pour la répression, il a requis un (1) ans d’emprisonnement assorti de sursis et au paiement d’une amende de cinq (5) millions de francs guinéens.
Maître Houleymatou Bah de la défense a demandé au tribunal de faire application de l’article 544 du code pénal parce que « les faits ne sont pas avérés ».
Le président de l’audience a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 18 mars 2025.
Mamadou Macka DIALLO
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