Quelques heures après l’annonce de sa suspension par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), l’Union des Forces Républicaines (UFR), dirigée par Sidya Touré, a réagi, qualifiant cette décision d' »injuste et arbitraire ».
Dans une déclaration rendue publique ce mardi 18 mars 2025, le parti exprime son indignation face à une mesure perçue comme une atteinte aux principes démocratiques et au pluralisme politique en Guinée.
L’UFR, qui revendique plus d’un quart de siècle de lutte pour la consolidation de l’État de droit, dénonce une « tentative de musellement des forces d’opposition ». Pour le parti de Sidya Touré, cette suspension de 90 jours constitue un acte « antidémocratique et discriminatoire » visant à affaiblir la scène politique guinéenne et à restreindre la liberté d’expression des partis d’opposition.
Dans sa déclaration, l’UFR affirme s’être conformée à toutes les exigences légales en vigueur, notamment celles stipulées par la loi de 1991 sur les partis politiques. « Notre engagement républicain et notre fidélité aux principes démocratiques ne peuvent être remis en cause. Cette décision, prise sans motif clair et en violation des textes en vigueur, est inacceptable », déclare le parti.
Cette suspension intervient alors que plusieurs formations politiques expriment des inquiétudes croissantes quant à la gestion du processus de transition en Guinée. Plusieurs voix s’élèvent déjà pour dénoncer une « dérive autoritaire » de l’administration en place, accusée de vouloir écarter les opposants les plus influents.
L’UFR, à travers son secrétariat général, assure qu’il ne se laissera pas « intimider par des manœuvres politiques visant à fragiliser les forces progressistes du pays ». Le parti annonce d’ores et déjà une série d’actions pour contester cette suspension et appelle à une mobilisation citoyenne.
L’UFR appelle ses militants et sympathisants à la « vigilance » et au « rassemblement » pour défendre « les acquis démocratiques chèrement obtenus ». Le parti prévient qu’il usera de tous les moyens légaux pour contester cette mesure et réaffirmer son droit à exister en tant que force politique incontournable du paysage guinéen.