En marge d’une cérémonie d’envergure ce mercredi 26 mars 2025 à Boffa, dans la sous-préfecture de Doupourou, a eu lieu la pose de la première pierre de la première raffinerie d’alumine de la Guinée indépendante. Ce projet est porté par la société State Power Investment Corporation (SPIC). La cérémonie a été présidée par le Premier ministre, Amadou Oury Bah, accompagné du directeur de cabinet à la présidence, Djiba Diakité, également président du comité de suivi de l’accord de partenariat stratégique, du secrétaire général à la présidence, du ministre des Mines et de la Géologie ainsi que de plusieurs membres du gouvernement.
Le président-directeur général de SPIC, Liu Ming Cheung, accompagné d’une forte délégation, a également pris part à cet événement historique. La fin des travaux est prévue pour décembre 2027, selon le chronogramme établi.
Selon le ministre des Mines, Bouna Sylla, ce projet prévoit, une production annuelle de 1,2 million de tonnes d’alumine ; la construction d’une centrale thermique de 250 MW, dont 100 MW seront injectés dans le réseau public ; des infrastructures auxiliaires, incluant le transport du minerai, des réservoirs d’eau, une zone de stockage des boues rouges, des infrastructures d’approvisionnement en eau et l’extension du port.
Ainsi, sur la base des installations portuaires existantes, un quai de 12 000 tonnes sera construit pour répondre aux besoins d’expédition annuels de 15 millions de tonnes de bauxite et 1,2 million de tonnes d’alumine. Le site de la raffinerie est situé dans la zone industrielle de Cap-Verga-Bel-Air, sur une superficie de 33 hectares.
Le ministre des Mines a précisé que le procédé technologique de production d’alumine utilisé sera celui de Bayer, intégrant les technologies les plus avancées, telles que, la dissolution du minerai à basse température ; la calcination dans des fours à suspension gazeuse ; la filtration intégrée ; l’utilisation de cuves de décomposition ultra-dimensionnées.
La zone de dépôt des boues rouges sera située à 9,5 km au nord-est de la raffinerie. Conçue pour minimiser les impacts environnementaux, elle pourra stocker jusqu’à 9,6 millions de mètres cubes, avec une hauteur de stockage de 55 mètres.
Le ministre a souligné que ces mesures respectent les normes environnementales et sociales internationales, notamment celles de la SFI (Société Financière Internationale) et les Principes de l’Équateur.
L’extension du port a également été évoquée. Un nouveau quai d’alumine d’une capacité de 35 000 tonnes sera construit, capable de répondre aux besoins d’expédition annuels de 1,2 million de tonnes d’alumine.
Mamadou Macka DIALLO
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