Les phénomènes ivoiriens Debordo Leekunfa et Himra avec la «jaguar» guinéenne Yama Séga à Conakry devant une jeunesse acquise. Et, en retour, une bonne brochette d’artistes guinéens en route pour la Côte d’ivoire. En avril 2025, plus que tout, c’est la diplomatie culturelle qui illustre et marque les bons rapports entre la Guinée du Général Mamadi Doumbouya et la Côte d’ivoire d’Alhassane Ouatara alors que ces deux nations abordent le deuxième trimestre d’une année électorale. A la manoeuvre, Moussa Moise Sylla, ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat et son homolgue Françoise Remarck, ministre ivoirienne de la Culture et de la Fracophonie.
La semaine dernière, Conakry a vibré au rythme de la musique urbaine ivoirienne à savoir le coupé décalé et le rap ivoire. Deux grands concerts dont les têtes d’affiche étaient la légende Debordo Leekunfa, ancien compagnon du célébrissime Dj Arafat qui a encore une forte emprise sur la jeunesse guinéenne et le nouveau porte étendard du rap ivoire, le rappeur Himra, ont fait bouger la capitale guinéenne et sa banlieue. Ils ont partagé chacun le podium avec des stars de notre pays dont Yama Séga.
La tenue de ces concerts à Conakry intervient en pleine préparation au ministère en charge de la Culture en vue d’une participation scintillante de la Guinée au Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (FEMUA). En mars dernier, le promoteur de ce festival, Asalfo, lui-même icone incontestée de la musique ivoirienne, a longuement séjourné à Conakry où il a animé une conférence de presse et s’est fait inviter à la télévision nationale pour parler du choix de la Guinée comme pays invité d’honneur de l’édition 2025. Du 15 au 20 avril, plusieurs artistes guinéens feront briller le savoir-faire culturel de la Guinée à Abidjan devant le public ivoirien à l’occasion de ce festival sur lequel les caméras du monde seront braquées.
2025 est une année électorale majeure pour la Guinée du Général Mamadi Doumbouya et la Côte d’ivoire d’Alhassane Ouatara, deux pays dont l’un des dénominateurs communs est la forte politisation de la population. Les deux Chefs d’Etat peuvent se réjouir de voir les jeunes de leurs pays se retrouver, se divertir et dialoguer à travers ce que nos sociétés ont de plus essentiel que le cacao et la bauxite : la Culture.
Thierno Amadou Camara
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