Le procès de Daniel Dopavogui et Bafodé Camara, poursuivis pour association de malfaiteurs et complicité de vol à main armée, s’est poursuivi ce mardi 22 avril 2025 devant le tribunal criminel de Mafanco. Les deux agents de sécurité sont accusés d’avoir orchestré l’attaque de l’usine Tassana, propriété de M. Léon Sacko, située au quartier Dabonpa dans la commune de Tombolia, qu’ils étaient censés protéger. Lors de cette attaque, survenue en février 2024, les malfaiteurs ont emporté une somme estimée à 81 millions de francs guinéens ainsi que plusieurs objets de valeur.
À la barre, les deux accusés ont nié les faits, clamant leur innocence. À l’ouverture de l’audience, le président a donné lecture d’une lettre de désistement signée par le plaignant, Léon Sacko. Les débats ont alors été déclarés clos, laissant place aux réquisitions du ministère public.
Revenant sur les faits, le procureur de la République, Ibrahima Kanfory Camara, s’est dit convaincu de la culpabilité des deux prévenus. « Ils n’ont raconté que des contre-vérités. Ils savent ce qui s’est passé cette nuit-là », a-t-il affirmé.
Estimant que les éléments du dossier prouvent leur implication, le ministère public a requis dix ans d’emprisonnement à l’encontre des accusés, en application des articles 784, 373 et 381 du Code pénal.
De son côté, la défense a plaidé la relaxe. « Nous n’avons vu aucune preuve démontrant l’implication de nos clients dans cette attaque. Aucun élément ne prouve que les étuis retrouvés sur les lieux proviennent des armes détenues par les accusés », a fait valoir l’avocate, qui a demandé au tribunal d’appliquer l’article 544 du Code de procédure pénale et de prononcer la relaxe pure et simple.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré. Le verdict est attendu pour le 29 avril 2025.
Mamadou Macka DIALLO
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