Le périple de sensibilisation se poursuit dans la préfecture de Forécariah. Moussa Moïse Sylla, ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, a été accueilli par les populations de Sikhourou et de Benna, marquant ainsi la 4ᵉ étape de sa tournée. Avant d’arriver à Sikhourou centre, le ministre et sa délégation ont fait escale au secteur de Moradi, situé non loin de leur destination initiale.
Il y a communié avec les citoyens et profité de l’occasion pour inaugurer un bâtiment de trois chambres et trois douches, destiné à servir de logement pour les enseignants affectés dans la zone. Le ministre a salué ce geste, œuvre d’un natif de la localité. « En marge de la sensibilisation pour le recensement du PN-RAVEC, nous posons plusieurs actes sur le terrain en vue de renforcer le soutien des populations aux idéaux du président de la République, mais aussi en réalisant des actions salvatrices comme celle que nous venons de vivre : l’inauguration de cette infrastructure dédiée au logement des enseignants affectés à Moradi. C’est une initiative d’un fils de la localité, réalisée au nom du chef de l’État. Il a compris que le président tient à créer les conditions idoines pour que les enseignants, notamment en zone rurale, puissent exercer leur métier dans des conditions convenables », a déclaré le ministre.
Moussa Moïse Sylla est également revenu sur l’importance du rôle de l’enseignant et n’a pas manqué de souligner. « Enseigner est un métier noble. Mais si le minimum n’est pas assuré, il est normal que les enseignants désertent les zones rurales. Cela se constate déjà dans plusieurs districts où l’on trouve des écoles sans enseignants. De tels gestes permettent de fixer les enseignants sur place, en leur offrant de meilleures conditions de travail, et les motivent à transmettre efficacement leur savoir aux élèves. C’est une action à saluer et à multiplier partout dans nos campagnes. Tous les fils ressortissants qui en ont les moyens doivent suivre cet exemple. Cela vient en complément aux efforts du gouvernement et du préfet de Forécariah, Mohamed V. Camara. Nous remercions toute la communauté de Moradi pour l’accueil chaleureux qui nous a été réservé, à l’occasion du lancement de la campagne de sensibilisation sur le PN-RAVEC », a-t-il ajouté.
Le ministre a également tenu à saluer la stratégie adoptée par les autorités locales pour convaincre les citoyens de se faire recenser. « Ce qui fait la particularité de Forécariah, c’est la stratégie mise en place par les autorités préfectorales, à commencer par le préfet, les sous-préfets et les présidents des délégations spéciales des différentes communes rurales. Cette stratégie consiste à ne pas attendre que les citoyens viennent d’eux-mêmes, mais à aller de porte à porte, à passer le message dans les langues locales, à les inciter et à leur expliquer la différence entre le fait de se faire recenser — pour figurer dans la base de données — et le choix d’un candidat, qui n’est pas encore d’actualité. Cette approche de proximité est plus efficace, comme en témoigne l’émulation saine observée entre les sous-préfectures, chacune cherchant à atteindre le plus grand nombre d’enrôlements. C’est une dynamique positive impulsée par cette stratégie et l’implication des ressortissants », a-t-il souligné.
De son côté, le président de la délégation spéciale de Sikhourou, Sékou Camara, a évoqué quelques défis rencontrés. « Le recensement biométrique constitue un levier stratégique pour garantir une meilleure planification du développement local et une gestion efficace des services publics. À Sikhourou, nous avons pleinement adhéré à cette vision présidentielle. Nous avons pris des dispositions pour sensibiliser la population et mobiliser des ressources afin d’accompagner techniquement l’opération. Cependant, nous faisons face à certains défis, notamment le manque d’extraits de naissance pour certains citoyens. De plus, sur les 11 machines prévues, nous n’en disposons actuellement que de 9 pour une population de 30 237 habitants. À date, nous avons enregistré 2 905 personnes », a-t-il précisé.
Enfin, le préfet de Forécariah a, dans la langue locale, invité l’ensemble des couches sociales à s’acquitter de ce devoir citoyen, en insistant sur son importance pour le pays.
Mamadou Macka Diallo
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