Comme prévu, les débats dans le procès en appel de l’ancien ministre de la Défense nationale, docteur Mohamed Diané, condamné à de lourdes peines par la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), se sont poursuivis ce jeudi 8 mai 2025. Il est poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, sur la base des articles 699, 776 et suivants du Code pénal, ainsi que des articles 7, 112 et 113 de la loi n°024 du 17 avril 2021 portant lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Dès l’ouverture de l’audience, le prévenu, assisté de son avocat Me Almamy Samory Traoré, s’est employé à démonter les chefs d’accusation, notamment celui d’enrichissement illicite pour lequel il a été condamné. Dans ses déclarations, Dr Mohamed Diané a affirmé : « Je n’ai aucune école ni à Kankan, ni ailleurs. Je suis rentré en Guinée avec 50 000 dollars, dont environ 30 000 dollars en espèces et 20 000 dollars en nature. »
Invité par le procureur spécial, Aly Touré, à produire les bordereaux de retrait de son compte bancaire, le prévenu n’a pas été en mesure de présenter les documents requis. Son avocat a précisé que ces pièces ne figurent pas parmi celles communiquées à la cour. Cette absence de documents a amené le procureur spécial à solliciter de la cour qu’elle ordonne au prévenu de produire lesdits bordereaux.
Interrogé ensuite sur sa ferme avicole implantée à Kankan, Dr Mohamed Diané a indiqué que ladite ferme, opérationnelle entre 2007 et 2012, comptait 12 000 pondeuses produisant 200 alvéoles par jour, chaque alvéole étant vendue à raison de 35 000 francs guinéens.
Aliou Diaguissa Sow
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