Le mardi, 15 décembre, le président Alpha Condé a prêté serment devant la Cour Constitutionnelle pour un nouveau mandat de six ans. Dans son discours de circonstance, Mohamed Lamine Bangoura, président de la Cour Constitutionnelle, a invité le chef de l’Etat à prendre en compte un certain nombre de critères pour mener à bon port cette nouvelle magistrature de six ans.
Parmi ces critères, le président de la Cour Constitutionnelle a parlé de la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite, les copinages, le clientélisme et tant d’autres.
Ensuite, Mohamed Lamine Bangoura a particulièrement insisté sur la mise en place de la Haute Cour de Justice habilité à juger le président de la République, les membres du gouvernement et autres hauts cadres de l’Etat en cas de commission d’une infraction dans l’exercice de leurs fonctions. « Gouverner autrement c’est mettre fin à l’impunité, à l’incivisme et à l’incivilité. Gouverner autrement c’est davantage de rigueur, d’efficacité, d’efficience dans l’action gouvernementale, c’est choisir les compétences d’où qu’elles viennent. Gouverner autrement en fin, c’est plus d’entente, de responsabilité, de réduction de compte, d’applicabilité », a lancé Mohamed Lamine Bangoura pour qui « dans la perspective de la mise en place des nouvelles institutions on ne pourrait faire un pas sans celle relative à la haute cour de justice ». « Oui! Mr le président, la Guinée ne peut gravir l’échelle du développement qu’à l’aide d’un capital humain et d’un environnement politique institutionnel favorable à l’investissement, la création et l’innovation », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le président de la Cour Constitutionnelle n’a pas manqué de demander à l’opposition et à la société civile de croire aux vertus du dialogue. « Les Guinéens dans leur immense majorité souhaite que les leaders politiques, de la société civile saisissent la main tendue que vous daignerez à leur tendre pas forcement pour aplanir vos différends mais surtout qu’ils comprennent que c’est avec eux aussi que la Guinée, notre Guinée, leur Guinée se hissera lentement mais sûrement.
En effet comme le disait l’autre le dialogue occasionnel est le médicament de toute crise tandis que le dialogue permanent est le parfum de tout conflit », a-t-il lancé.
Mamadou Macka Diallo