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Condamnation de trois journalistes: réaction « prudente » du président de la HAC

Conakry-L’information a été confirmée à la rédaction de Guinee114.Com, par l’avocat Me Salifou Béavogui. Trois confrères de la radio Nostalgie FM ont été condamné mercredi pour diffamation. En lieu et place de la loi sur la liberté de la presse, c’est le code pénal que le juge aurait visé pour condamner ces journalistes. Contacté par nos confrères des Grandes Gueules, le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), a dit quelques mots sur cette affaire qui commence à occuper le débat public.

Ci-dessous la transcriptions des propos de Boubacar Yacine Diallo !

Ce n’est pas la réaction de la HAC, c’est la réaction du président de la HAC. Il faut que cela soit clair. Je n’ai pas beaucoup d’informations là-dessus, j’ai appris que des journalistes ont été condamnés sur la base du code pénal pour un chef d’accusation diffamation par voie de presse. Je n’ai pas vocation de critiquer les décisions de justice ni même de les commenter. Je voudrais simplement rappeler que lorsqu’il y a diffamation par voie de presse, c’est la loi sur la liberté de la presse qui s’applique. Et je pense que nul ne devrait aller au-delà de cela. 

Le législateur a prévu des dispositions en matière de jugement des délits ou des crimes par voie de presse. Lorsque c’est une diffamation faite sur une radio, la loi sur la presse est l’unique loi sur la base de laquelle qu’on devrait juger sauf s’il y a des cas d’exception mais ce n’est pas le cas parce que c’est une diffamation sur la base d’une plainte. Le juge a été saisi et il a condamné mais à mon avis, il ne devrait pas condamner sur la base du code pénal mais sur la loi sur la liberté de la presse. 

Maintenant, il y a d’autre dispositions contenues dans la loi sur la cyber-sécurité, lorsque ce sont des cas de fgure, cette loi s’appliquera. Et le cde pénal, lui, il s’applique à tous les citoyens pour le délits prévus et punis. 

Donc je n’ai pas envie de commenter beaucoup, je sais que le ministre de la Justice est très attaché à l’application de la loi sur la liberté de de la presse et la loi sur la cybersécurité. En tant qu’instance de régulation, si des cas étaient avérés, des juges jugeaient en dehors de la loi sur la liberté de la presse, concernant des délits de presse, nous pourrions attirer l’attention du ministre de la Justice et même ces procureurs qui, souvent sont comme on le dit, les gardiens des poursuites. Mais je fais confiance en la justice, il y a eu déjà des précédents où des juges se sont montrés intransigeants, en appliquant la loi sur la liberté de la presse même quand parfois ils étaient sous influence. Je pense que ces bons exemples vont inspirer tout le monde et je fais confiance en la justice. 

Propos transcrits par Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)

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