Construit en 1966, le palais de la Kolima, situé à proximité du stade préfectoral de Labé, est en ruine. Pourtant, l’édifice a longtemps servi de temple culturel où des chefs d’Etat ont toujours séjourné à l’occasion des évènements culturels sous le premier régime.
Aujourd’hui, l’image qu’offre ce palais culturel n’est pas reluisante. Autorités préfectorales et citoyens de Labé demandent au gouvernement de faire face à l’infrastructure qui aura longtemps séduit feu Ahmed Sékou Touré. «Effectivement, Monsieur Sékou Touré, président de la République d’alors, sachant les qualités d’accueil des populations de Labé, dès qu’il avait un invité de marque, il l’invitait à Labé où ils étaient très bien accueillis et profitaient justement des soirées pour aller se recréer là-bas (au palais ndlr). Ils y dansaient sur le son de l’orchestre du Kolima Jazz», se rappelle encore le préfet de Labé, Safioulaye Bah.
Ce dernier d’ailleurs dit avoir démarcher depuis des années pour obtenir des différents régimes la reconstruction du palais de Kolima. Malheureusement, ses cris de cœur sont pour le moment tombés dans des oreilles sourdes. «Je vous avoue que depuis très longtemps je me suis impliqué. Depuis la présence de Monsieur Aldjanna Fodé qui était ministre de la Jeunesse (sous l’ère Lansana Conté ndlr). Nous lui avons écrit, nous l’avons même invité ici pour qu’il constate l’état de délabrement de la Kolima pour qu’il nous accompagne. Nous avons également écrit à ceux qui l’ont succédé mais malheureusement, jusqu’à présent, nous n’avons pas eu satisfaction», regrette la première autorité préfectorale.
Mais avec les fêtes tournantes de l’indépendance, Safioulaye Bah espère que Labé va enfin en abriter une afin de permettre à la ville de bénéficier d’infrastructures. Ce qui permettra de rénover le palais de la Kolima.
Alphonse
