Depuis l’étranger, le leader de l’Union des forces républicaines (UFR), Sidya Touré, a pris la parole ce jeudi, 4 février 2021, dans les GG de la radio Espace Guinée. Au cœur des échanges, plusieurs sujets de l’actualité sociopolitique guinéenne.
D’abord, l’ancien Premier ministre a tenu à apporter des précisions sur l’origine du slogan “gouverner autrement” du président Alpha Condé. « Écoutez, gouverner autrement ce n’est pas quelque chose de nouveau. C’est le titre d’un bouquin tiré des œuvres d’un Premier ministre Français. C’est un livre qui a été écrit dans le cadre de qualifier de la gouvernance de Charles De Gaule (président de la France ndlr) entre 1962 et 1972. Donc ce n’est pas quelque chose de nouveau. C’est une idée, c’est très bien », a-t-il précisé.
Sidya Touré ne s’est pas monté contre le fait de copier l’idée. Mais pour lui si “gouverner autrement” devrait être traduit en acte dans le cadre du dialogue en Guinée, « ça aurait été de commencer par libérer ces gens-là (les opposants en prison ndlr) pour dire, nous ouvrons la porte, nous allons nous rencontrer entre frères et on va discuter des affaires de notre pays. Si c’est pas le cas, on est en train de tourner en ronde », a-t-il martelé.
Ensuite, l’opposant a décrypté quelques passages du discours du Chef de l’État, notamment l’interdiction de regarder les télés dans les bureaux. Pour lui, la question essentielle ce n’est pas allé décrocher les téléviseurs dans les bureaux. « N’importe qui d’entre vous, comme moi qui suis à l’étranger, je vous suis sur Android avec mon téléphone. Si on me prend la télé, ça change pas grande chose hein ! Là, ce n’est pas la question. La question c’est de se mettre réellement au travail pour faire face aux vrais problèmes qui se posent à nous. Et ce n’est pas en faisant le catalogue de tout ce qui n’a pas fonctionné que nous allons pouvoir résoudre ça. Quand moi j’écoutais le président Alpha Condé, j’ai eu l’impression qu’il faisait un discours en 2010. Parce qu’il était en train de dire que tout ce qui a été fait pendant les dix ans n’était pas bon », a fait remarquer le président de l’UFR.
Mamadou Kouyaté
