Les parties civiles continuent de défiler à la barre du tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Après Abdoulaye 3 Bah, membre de la garde rapprochée de Cellou Dalein Diallo, c’est Abdoulaye Diallo, une autre partie civile dans le procès des événements du 28 septembre 2009, qui a été appelé à la barre.
À l’image de ces prédécesseurs, Abdoulaye Diallo a fait de graves révélations sur les événements en question.
« On est allé au stade du 28 septembre… Quand les tirs ont commencé, on a tenté de sortir du stade, les bérets rouges nous ont appelés. Ils ont retiré l’argent et les téléphones qu’on avait, ils nous ont arrêtés. Ils nous ont fait monter dans un pick-up dans lequel on était superposé pour nous envoyer au camp Koundara (actuel camp Makambo). On nous a fait monter à l’étage.
Du lundi au mercredi, on n’a pas eu à manger. C’est le mercredi à 14heures qu’on nous a donné à manger. On nous faisait descendre chaque jour, on nous bastonnait 50 coups et on nous demandait de nous battre entre nous. On nous versait de l’eau chaude », a révélé Abdoulaye Diallo, une des partie civile au procès des événements du 28 septembre 2009.
Parmi les bérets rouges, Abdoulaye Diallo à déclaré avoir reconnu le commandant Bégré et le sergent Paul Mansa Guilavogui, un des accusés dans le box.
« Paul Mansa Guilavogui venait nous réveiller la nuit pour nous bastonner. D’autres bérets rouges aussi venaient nous menacer, ils disaient qu’ils allaient nous défenestrer », a expliqué Abdoulaye Diallo.
Selon lui, ce sont ses grands frères qui ont appelé un commandant qui, à son tour a appelé le commandant Bégré, pour qu’il recouvre sa liberté.
L’audience se poursuit.
Diop Ramatoulaye
666-75-16-10
