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Abdoulaye Sow sur les négociations tripartites : “Elles ont pour le moment échoué” 

S’achemine-t-on vers le déclenchement d’une grève générale et illimitée en Guinée? En tout cas, les voyants sont au rouge. En effet, les négociations tripartites gouvernement-patronat et syndicats, qui étaient en cours depuis quelques mois, ont échoué. C’est Abdoulaye Sow, secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG) qui l’a fait savoir ce mercredi 1er novembre sur les ondes FIM FM. Selon lui, les négociateurs font face à un blocage de la part du gouvernement.

“L’incompréhension a atteint un niveau où on peut parler de blocage. Quand votre partenaire en face (le gouvernement) dit qu’il ne peut plus aller au-delà des propositions qu’elle a faites (20%), ça bloque les négociations, et ça amène l’autre (le syndicat) à prendre des dispositions par rapport à ça. Nous avons montré notre bonne foi depuis le début des négociations, parce que nous avons pris une commission de négociation qui est à la hauteur, qui a négocié jusque-là pour échanger de manière plus responsable afin de trouver une solution rapide et clore ces négociations. Mais à la fin, le gouvernement est en train de montrer une mauvaise foi qui fait que les négociations sont bloquées”, a-t-il indiqué.

Face à cette situation, le mouvement syndical guinéen a convoqué les travailleurs à une nouvelle assemblée générale le 07 novembre prochain à la bourse du travail. “Nous sommes condamnés à revenir vers nos mandants, leur expliquer la situation pour qu’eux-mêmes nous commandent la conduite à tenir. (…) Les négociations, pour le moment, ont échoué parce que tout simplement le gouvernement ne veut plus négocier, nous sommes obligés de prendre des dispositions par rapport à ça. Ils ont proposé 20% (d’augmentation des salaires), alors que nous réclamons 90%. Et au niveau du secteur privé, là aussi il y a incompréhension”, a déploré Abdoulaye Sow.

Parlant des motifs de cette demande d’augmentation des salaires des travailleurs, Abdoulaye Sow a indiqué que les salaires des fonctionnaires guinéens sont “extrêmement bas”. Ces salaires ne permettent pas, selon lui, à un fonctionnaire responsable, qui est en dehors de la corruption de vivre décemment. C’est la raison pour laquelle, précise t-il, que le syndicat a demandé une augmentation pour permettre aux fonctionnaires guinéens de s’approcher de ceux de la sous-région en termes de traitement salarial.

 

Diop Ramatoulaye

666-75-16-10

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