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Aboubacar Soumah du GDE: « Il faut que la CEDEAO arrive à déloger les putschistes du Niger »

Après avoir donné un ultimatum d’une semaine à la junte nigérienne, la CEDEAO a évoqué la possibilité d’une intervention militaire au Niger afin de rétablir Mohamed Bazoum, le président renversé l’armée. Interrogé sur le sujet ce mercredi 02 août 2023 sur les antennes de FIM FM, Aboubacar Soumah, leader du parti GDE (Guinée pour la démocratie et l’équilibre), a soutenu cette position. Pour lui, il faut tout faire pour déloger les putschistes.

« La situation qui prévaut maintenant, si on continue là-dessus, nos forces armées qui sont habillées, nourries, logées et équipées par nos contributions prennent les armes contre les peuples, contre les institutions qui sont élues, la conséquence à tirer est que personne ne doit désormais utiliser les partis politiques. Comme le pouvoir peut être conquis par les armes, chacun n’a qu’à s’armer, une chose qu’il ne faut pas faire, ni encourager. Je pense que la CEDEAO aurait pu prendre des initiatives. Prenez l’exemple de la Sierra Leone avec Ahmed Tidiane Kaba. La CEDEAO s’est réunie, ils ont confié le problème à un seul pays, la Guinée, avec le président Lansana Conté. Le président Kaba a été réinstallé »,  a indiqué l’ancien député de Dixinn. 

Pour cet acteur politique guinéen, les « petits militaires bambins » qui utilisent les armes pour arriver au pouvoir, c’est juste une question d’ambition. « Ils ne savent rien faire, ils ne peuvent rien apporter au pays. Ils vont mélanger tout, détruire tout ce qui est fait. Comme il n’est jamais trop tard pour mieux faire, la CEDEAO, à un moment, était presqu’à l’agonie, mais si elle s’en sort avec succès de la situation du Niger, je pense que ça pourrait donner l’image d’antan de la CEDEAO, et c’est ce qu’il faut faire. Il faut éviter ce deux poids deux mesures », a-t-il renchéri.

Il faut que la CEDEAO sorte ses muscles 

« Il faut les déloger, il faut que la CEDEAO arrive à déloger les putschistes du Niger d’abord qui ne doivent pas s’installer, et veiller au respect strict des chronogrammes des transitions en cours dans les trois autres pays de la sous-région. À défaut du respect strict de ces chronogrammes, on les déloge aussi. Il faudrait que la CEDEAO sorte ses muscles maintenant ».

Mamadou Aliou Barry pour guinee114.com 

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