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Affaire 200 milliards GNF : le coordinateur de Guinéenews répond au gouvernement

Selon le site guineenews.org, dans le but de lutter contre la corruption et le détournement des deniers publics, le président de la République a signé un décret le 13 novembre dernier relatif au nouveau formulaire de déclaration du patrimoine. Deux semaines après la publication de ce décret, Alpha Condé a créé une commission restreinte de recensement des biens de certains hauts cadres de l’Etat qui abuseraient les maigres ressources du pays, les recettes publiques et le budget des différents départements sectoriels.

 Suite aux travaux menés par cette commission émanant du cabinet présidentiel, la ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi a été épinglée pour non justification de 28 milliards de francs guinéens et plus de 100 milliards de déficit qu’elle a laissé quand elle était directrice administrative et financière (DAF) au ministère de la santé. Sans compter un montant de plus de 56 milliards prétendument « détourné » au moment où elle était DAF au ministère de l’Agriculture. Tout ça, c’est au compte de Djenab Dramé alias « Zenab Nabaya », actuelle ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi et directrice adjointe du directoire de campagne du candidat Alpha Condé lors de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier.

Furieux, le gouvernement dénonce, à travers un communiqué, « une information à sensation qui proviendrait de diverses  sources, notamment d’une prétendue commission ad hoc domiciliée au cabinet de Monsieur le Président de la République et chargée de faire la lumière sur les détournements des deniers publics et malversations financières ».

« Il n’existe aucune commission de ce genre à la Présidence de la République », selon le communiqué du gouvernement.

« Les allégations, sans fondement, ni preuves avérées de détournements de deniers publics par des fonctionnaires et agents de l’Etat, sont de nature à ternir l’image, la réputation, la crédibilité et la légitimité de l’institution présidentielle et du Gouvernement.  De telles conjectures jettent le doute dans l’opinion et causent un énorme préjudice aux institutions nationales et personnalités publiques », poursuit-il.

Plus loin, le communiqué indique que « le Gouvernement de la République, afin d’éclairer la lanterne publique et lever toute équivoque, à propos des faits allégués,  se réserve le droit  de saisir, au tour de cette affaire montée de toutes pièces, la Haute autorité de la communication -HAC-,  pour interpeller les professionnels des Médias, à propos de la diffusion de fausses informations.

La justice pourrait être aussi saisie pour identifier, à des fins de poursuites judiciaires,  toutes les potentielles sources de désinformations ».

A l’origine de cette révélation, le site guineenews.org reste cependant droit dans ses bottes. Youssouf Boundou Sylla, coordinateur général du site d’informations prévient  qu’ils ne se laisseront pas intimider par les menaces du gouvernement.

« Le gouvernement veut faire un semblant de solidarité qui n’aide pas les gens qui savent qu’ils sont impliqués dans cette affaire. Ils n’ont qu’à monter et descendre, la vérité jaillira. Les intimidations, ni Guineenews ni Boundou Sylla que je suis, vraiment ça ne nous ébranlent pas du tout. Nous restons sereins et on va poursuivre notre travail conformément à la ligne éditoriale qu’on s’est tracé donc le gouvernement peut prendre raconter tout ce qu’ils veulent mais nous nous resterons serein et on va agir à la hauteur du communiqué qui sera émis éventuellement. C’est un semblant de solidarité gouvernementale. Quelque chose qui s’est passée. Tout le monde le sait.  Les faits sont là encore. Une fois de plus, je me réjoui de tout ce travail puisque Mr le président de la république serait au courant des détails près »,  a affirmé  Youssouf Boundou Sylla ce vendredi 27 novembre 2020 chez nos confrères d’Espace Guinée.

 

Mamadou Macka Diallo

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