Affaire Amadou Diouldé Diallo : l’INIDH dévoile sa position

Le collectif pour le soutien à Amadou Diouldé Diallo, journaliste historien et sportif, jeté en prison pour « offense au chef de l’État » poursuit son lobbying à Conakry.

Ce mercredi 24 mars 2021, une délégation de ce collectif a été reçue par le président de l’institution nationale indépendante des droits humains (INIDH).

Au terme de la rencontre, Docteur Alia Diaby à accordé quelques minutes d’entretien aux des journalistes présents.

En réponse aux préoccupations soulevées par la délégation du collectif, le président de l’INIDH dit être d’avis que Amadou Diouldé Diallo soit jugé sur la base de la loi sur la liberté de la presse. « Nous avons été clair et précis. S’agissant des points strictement juridiques et judiciaires, l’institution nationale indépendante des droits humains a fait faire des travaux par sa clinique juridique et est d’avis que s’agissant du cas de Amadou Diouldé Diallo c’est la loi sur la liberté de la presse qui s’applique à l’exception de tout autre. Et que cela dit, l’intéressé à la limite ne pouvant être sanctionné que par une sanction pécuniaire. Une sorte d’amende qui ne dépasserait pas cinq millions de francs guinéens. Il n’y a pas de raison qu’il continue à être en prison. Nous pensons qu’il faut libérer Amadou Diouldé Diallo en attendant de savoir la suite du procès. C’est-à-dire qu’en attendant un procès juste été équitable dans un délai raisonnable qui ne pourrait lui condamner à une peine privative de liberté. Nous pensons qu’il faut le libérer. Mais cela dit, ça c’est des questions strictement juridiques et judiciaires », à déclaré Dr Alia Diaby.

 

Cependant, précise-t-il, « une fois lorsqu’un dossier est politisé ou la Justice s’en saisit, l’institution nationale indépendante des droits humains ne pourra rien faire ». « Maintenant le cas de Amadou Diouldé Diallo, comme ça crée beaucoup de bruits dans la cité en raison de la position de l’intéressé, en raison de beaucoup de questions, on a leur de politiser la question. Et quand on politise une question, nous, on n’y rentre pas. Nous avons dit au Collectif, les contraintes qu’il y a dans le droit. Tant que la justice est saisie d’une question, l’institution nationale indépendante des droits humains ne peut pas se saisir de la question. Puisque nous recherchons le droit, la justice est mieux placée pour dire le droit. La justice étant saisie de la question, aussi longtemps que la justice sera saisie, cela va paraître peut-être bizarre mais l’institution nationale indépendante des droits humains, respectueuse de la loi et de la légalité, ne pourra pas faire quelque chose pour éviter une confusion des méthodes des gens. Une sorte de dédoublement et de lutte à l’intérieur des institutions. Cela ne nous ressemble pas. Mais nous sommes d’avis, notre avis doit être connu que Amadou Diouldé Diallo mérite d’être libéré purement et simplement », a conclu le président de l’institution nationale indépendante des droits humains.

 

 

Djély Mamadou KOUYATÉ

628-38-09-89

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